Prise en charge des plaies par balle.

Prise en charge des plaies par balle

 

Post 2: NOTIONS DE BASE

 

– Les plaies par armes à feu représentent un ensemble très hétérogène, compte tenu de la variété des types d’armes. Il faut juste rester simple et s’en tenir à des notions de base qui permettent de comprendre le profil lésionnel de ses plaies par arme à feu.

 

– Lors de la prise en charge d’un blessé par arme à feu, connaitre à priori le type d’arme utilisée, la nature des balles n’a souvent aucune importance en médecine civile. Ce qui est important c’est d’avoir une idée sur le mécanisme des lésions. Ce que l’on voit de l’extérieur n’a souvent rien n’à voir avec l’importance des lésions réelles.

 

I- DEFINITIONS ET NOTIONS SIMPLES

 

1- ARME A FEU

Arme qui envoie, par l’explosion d’une charge, un projectile destiné à tuer ou blesser.

 

2- PROJECTILE

– Un projectile (du latin projectus : jeté en avant) est un corps lancé ou projeté pour atteindre une cible. Un projectile peut provenir d’une arme de jet (flèche) ou d’une arme à feu, ou bien être lancé à main nue comme une pierre, un pavé, une dague, un marteau ou une lance.

 

– Dans le domaine de la balistique, il s’agit plus particulièrement d’un corps projeté par une arme.

 

3- UNE BALLE

Une balle est un projectile d’arme à feu d’un calibre inférieur à 20 mm, de type pistolet, carabine, fusil, pistolet mitrailleur, fusil mitrailleur… (au-delà, on parlera d’obus).

 

4- CALIBRE

Le calibre d’une arme à feu désigne le plus souvent le plus grand diamètre de ses projectiles, mais aussi parfois celui du canon.

 

5- TRAUMATISME PENETRANT

 

– Un traumatisme est dit pénétrant lorsque l’agent vulnérant traverse le revêtement cutané pour atteindre les structures anatomiques sous-jacentes. Il s’oppose ainsi au traumatisme fermé.

 

– Au niveau encéphalique, la pénétration atteint la dure-mère, au niveau thoracique la plèvre et au niveau de l’abdomen la séreuse péritonéale.

 

6- TRANSFERT D’ENERGIE

 

– L’équation E = 1⁄2 x m x v2 permet de comprendre que la vitesse (v) est plus importante dans l’énergie dissipée à l’impact que la masse (m) du projectile.

 

– Ce transfert d’énergie permet de séparer les projectiles à haute vitesse ou haute énergie (jusqu’à 1000 m/s) caractéristiques des armes de guerre actuelles, des armes de poing à basse vélocité ou basse énergie.

 

– Pour exemple, une munition de calibre 9 mm et pesant 8 g produit une énergie de 490 Joules à l’impact alors qu’une munition de FAMAS (calibre 5,56 mm et pesant 3,6 g) dissipe une énergie de 1000 Joules.

 

– Donc ce n’est pas parce que votre projectile a un plus gros calibre ou pèse plus lourd, que l’énergie transférée est plus grande et que les dégâts sont plus importants.

 

– Or c’est ce transfert d’énergie d’un projectile et le milieu traversé qui conditionnent la nature des lésions observées, leur gravité et donc la survie du blessé par arme à feu.

 

Je vous laisse digérer ce premier post et rendez-vous au suivant.

 

Rendez-vous au prochain post.

 

Dr Boubacar Signaté

Médecin urgentiste

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