Santé publique: la colopathie affecte 47,5% de guinéens

La colopathie fonctionnelle, appelée aussi syndrome de l’intestin irritable ou de syndrome ou de l’intestin du côlon irritable, est un trouble digestif qui se caractérise principalement par des sensations douloureuses au ventre, fréquentes et chroniques. C’est une maladie extrêmement fréquente, dont on ne connaît pas encore bien les causes. En Guinée, les spécialistes estiment qu’environ 47,5 % de la population sont touchés par la maladie. Interrogé par la rédaction de prescriguinee, Pr N’Djouriah Diallo, nous explique les détails de cette maladie chronique.

Notre répondant spécialiste d’hépato gastroentérologue, explique la colopathie un ensemble de syndrome qui regroupe plusieurs symptômes pris isolement en association ou en alternance. Jusque-là, dit-il, il n’y a pas de causes connues. Il y a des facteurs favorisants. C’est la pathologie la plus fréquente dans domaine de gastro-entérologie.

Elle se reconnait par «des douleurs abdominales chroniques, trouble transit, ça peut-être une constipation, une diarrhée ou une alternance diarrhée-constipation, et le ballonnement. Donc c’est la présence d’un de ces symptômes ou leur association, ou leur alternance, qui caractérise le syndrome l’intestin irritable ou la colopathie. En Guinée 47,5 de la population souffre de la colopathie et ses troubles intestinaux. Ce qui est claire, ce sont des troubles qui se manifestent au niveau de l’intestin irritable. Au début on parlait de l’intestin simple, mais les américains ont démontré que c’est tout le tube digestif», explique notre interlocuteur.

Récemment, de particuliers symptômes ont été détectés chez les patients guinéens. Ces signes se situent au niveau de l’œsophage, au niveau de l’estomac, au niveau des intestins, au niveau du rectum, du colon en général.

«Quand il y a des ballonnements au niveau du colon, les gaz vont tapoter le cœur et le malade va faire des palpitations, et s’il est beaucoup ballonné ça va jouer sur les cœurs. Il va suffoquer, le malade a l’impression qu’il va faire des crises cardiaques et mourir. Quand le malade est constipé, les matières fécales sont stagnent dans le colon et vont provoquer une hypersécrétion d’eau et cette sécrétion d’eau là va drainer les matières fécales qui étaient là. Donc le malade va faire une fausse diarrhée après cette constipation».

Aussi, la colopathie se manifeste différemment en fonction du sexe des malades. «Chez l’homme nous avons détecté la faiblesse sexuelle, on a remarqué aussi un symptôme qui est signalé qu’en Guinée. L’homme malade colopathe vous dit qu’il a une sensation de la rétraction de son sexe dans le ventre, l’organe sexuel de l’homme devient très petit. Il a l’impression que son organe va retourner dans l’abdomen.
Chez la femme, il y a des organes les troubles sexuelles, la femme supporte pas les rapports sexuels avec son mari, il y a même des cas de divorce. En plus de la dyspareunie, il y a une pulsion vaginale, des élancements vaginaux, c’est comme si vous brancher un fil électrique en bas de l’organe de la femme. C’est une façon de masse électrique qui fait 3 à 7 secondes au niveau du périmé», poursuit Pr. N’Djouriah.

Pour éviter cette maladie, ce spécialiste d’hépato gastroentérologue conseille l’élimination du stress et le respect du régime alimentaire. «Un colopathe doit avoir un déjeuner de prince, c’est-à-dire du thé, du lait écrémé, un morceau de pain léger, du fromage ou du miel, un petit morceau de viande ou ce qu’il désire. À midi, il doit avoir un repas de roi, c’est à dire il doit un petit-déjeuner et un déjeuner de riche. Mais le dîner doit être de pauvre, il doit manger un peu avant 19h. Car le colon ne va pas supporter. Aussi accepter de manger dans le calme. Il faut éviter le manioc, le gombo et tout ce qui est gluant, parce qu’ils font réagir le colon», suggère Pr N’Djouriah.

D’après notre répondant, aucun traitement ne permet de soigner la colopathie fonctionnelle, car le traitement est symptomatique. Certains médicaments peuvent soulager temporairement les symptômes, mais ils ne s’attaquent pas aux causes. C’est le cas par exemple des antispasmodiques, des anti-diarrhéiques ou des laxatifs qui peuvent être conseillés en cas de crise. Mais le vrai traitement, c’est la gestion du stress et du régime alimentaire.

Mariam KANTE pour prescrireguinee.info tél: 624201937
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