Prescrireguinee.info https://prescrireguinee.info Site d'informations médicales Mon, 07 Apr 2025 18:38:55 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://i0.wp.com/prescrireguinee.info/wp-content/uploads/2020/05/cropped-logoprescrireguinee.png?fit=32%2C32&ssl=1 Prescrireguinee.info https://prescrireguinee.info 32 32 168531876 Dr Mohamed Lamine DRAME : Candidat de la République de Guinée au poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique ! https://prescrireguinee.info/2025/04/07/dr-mohamed-lamine-drame-candidat-de-la-republique-de-guinee-au-poste-de-directeur-regional-de-loms-pour-lafrique/ Mon, 07 Apr 2025 18:38:55 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1929 Suite au décès, en novembre 2024, de l’ancien Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Faustine Ndugulile, le Comité régional de l’OMS pour l’Afrique a tenu une session extraordinaire en ligne, le 14 janvier 2025, afin de décider de la procédure à suivre pour la désignation du prochain Directeur régional. Après l’organisation d’un forum des […]]]>

Suite au décès, en novembre 2024, de l’ancien Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Faustine Ndugulile, le Comité régional de l’OMS pour l’Afrique a tenu une session extraordinaire en ligne, le 14 janvier 2025, afin de décider de la procédure à suivre pour la désignation du prochain Directeur régional.

Après l’organisation d’un forum des candidats, tenu en ligne et en direct le 2 avril 2025, une session extraordinaire en présentiel du Comité régional de l’Afrique se déroulera le 18 mai 2025 à Genève, dans le but de désigner le nouveau Directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique.

Quatre candidats sont en liste pour ce poste, pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Il s’agit de :

Dr Mohamed Lamine Dramé, proposé par la Guinée ;

Dr Michel N’da Konan Yao, proposé par la Côte d’Ivoire ;

Prof. Janabi Mohamed Yakub, proposé par la République-Unie de Tanzanie ;

Prof. Moustafa Mijiyawa, proposé par le Togo.

Pourquoi choisir le Dr DRAME pour ce poste ?

Un leadership éprouvé dans le renforcement des systèmes de santé, tant auprès de l’OMS à Genève que d’organisations internationales renommées ;

Une expérience riche, à la fois locale et internationale, en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique latine ;

Un expert multilingue, maîtrisant huit langues, dont le français, l’anglais et le portugais ;

Une contribution académique significative et un rôle clé dans l’élaboration des politiques de santé.

Une vision pour l’avenir de la santé en Afrique

Le futur Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique aura pour missions :

L’amélioration de la santé publique sur le continent, par le biais d’initiatives de prévention,

La lutte contre les maladies et le renforcement des capacités sanitaires,

La supervision des réponses aux urgences sanitaires, telles que les épidémies et autres crises,

La coordination avec les États membres, les agences partenaires et les ONG,

La consolidation des systèmes de santé, notamment par l’amélioration des infrastructures, l’accès élargi aux soins primaires et la formation du personnel médical.

Morlaye KÉÏTA

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Célébration de la journée mondiale de la santé 2025 : la santé maternelle et néonatale mise à l’honneur !  https://prescrireguinee.info/2025/04/07/celebration-de-la-journee-mondiale-de-la-sante-2025-la-sante-maternelle-et-neonatale-mise-a-lhonneur/ Mon, 07 Apr 2025 16:34:36 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1925 L’humanité célèbre le 7 avril de chaque année, la Journée mondiale de la santé à travers le monde. C’est avec la thématique « une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir » que cette journée est célébrée en ce 7 Avril 2025. Une célébration qui donne ainsi le coup d’envoi d’une campagne […]]]>

L’humanité célèbre le 7 avril de chaque année, la Journée mondiale de la santé à travers le monde. C’est avec la thématique « une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir » que cette journée est célébrée en ce 7 Avril 2025. Une célébration qui donne ainsi le coup d’envoi d’une campagne d’un an sur la santé maternelle et néonatale.

Une façon << d’inviter les gouvernements et le monde de la santé à redoubler d’efforts pour mettre fin aux décès maternels et néonatals évitables, et à privilégier la santé et le bien-être des femmes à plus long terme >>, selon le site del’Organisartion mondiale de la santé (OMS).

Chaque année et selon les dernières estimations ( OMS ) , près de 300 000 femmes perdent la vie à la suite de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, tandis que plus de 2 millions de nourrissons meurent avant l’âge de 1 mois et que l’on compte aussi environ 2 millions d’enfants mort-nés. Cela représente près de 1 décès évitable toutes les 7 secondes.

L’OMS et ses partenaires appelle les différentes autorités sanitaires au monde à œuvrer pour le renforcement de la prévention de la mortalité maternelle, néonatale et infantile à travers la sensibilisation et la communication d’informations utiles pour favoriser la grossesse et l’accouchement en bonne santé, ainsi qu’une meilleure santé postnatale.

Aider chaque femme et chaque nourrisson à survivre et à s’épanouir

Sur la base des tendances actuelles, 4 pays sur 5 ne sont pas en voie d’atteindre les cibles consistant à améliorer la survie de la mère d’ici 2030, ce qui est accablant. Un pays sur 3 n’atteindra pas les cibles fixées en vue de réduire la mortalité néonatale.

Être à l’écoute des femmes et soutenir les familles

Dans le monde entier, les femmes et les familles ont besoin de soins de haute qualité leur apportant un soutien physique et émotionnel, avant, pendant et après l’accouchement.

 

Les systèmes de santé doivent évoluer de manière à gérer les nombreux problèmes de santé qui ont un impact sur la santé de la mère et du nouveau-né. Il s’agit non seulement de complications obstétricales directes, mais aussi de problèmes de santé mentale, de maladies non transmissibles et de planification familiale.

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AVIS D’APPEL À CANDIDATURES – RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT https://prescrireguinee.info/2025/03/27/avis-dappel-a-candidatures-recrutement-dun-consultant/ Thu, 27 Mar 2025 18:44:00 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1917 L’ONG Solthis lance un appel à candidatures pour le recrutement d’un consultant spécialisé en développement de guide. Mission : Élaboration d’un guide de mise en place du Comité de Relation avec les Usager·ères en République de Guinée. Pour plus de détails, voir le terme de référence ci-joint IMPULSE_TDR_Consul Guide CRU diffusé  ]]>

L’ONG Solthis lance un appel à candidatures pour le recrutement d’un consultant spécialisé en développement de guide.

Mission :

Élaboration d’un guide de mise en place du Comité de Relation avec les Usager·ères en République de Guinée.

Pour plus de détails, voir le terme de référence ci-joint

IMPULSE_TDR_Consul Guide CRU diffusé

 

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SANTÉ PUBLIQUE : VERS LA CLÔTURE DU PROJET PCI EN GUINÉE https://prescrireguinee.info/2025/03/22/sante-publique-vers-la-cloture-du-projet-pci-en-guinee/ Sat, 22 Mar 2025 21:17:25 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1900 Le projet PCI vise à garantir les conditions nécessaires à la Prévention et au Contrôle des Infections (PCI) en veillant à la qualité et à l’efficacité des actions de formation menées. Il comprend également la mise à niveau de certains équipements indispensables à l’hygiène lors des soins, ainsi que le soutien à la mobilisation de […]]]>

Le projet PCI vise à garantir les conditions nécessaires à la Prévention et au Contrôle des Infections (PCI) en veillant à la qualité et à l’efficacité des actions de formation menées. Il comprend également la mise à niveau de certains équipements indispensables à l’hygiène lors des soins, ainsi que le soutien à la mobilisation de la société civile et au renforcement des capacités du ministère de la Santé pour mieux communiquer sur la PCI auprès des usagers, des prestataires de santé et des communautés.

Après trois ans de mise en œuvre dans les régions de Conakry, Kankan et Nzerekore , l’heure est à la capitalisation des acquis. C’est dans cette dynamique que le projet Expertise France a organisé, ce lundi 17 mars, un atelier de capitalisation sur le projet PCI dans la région de N’Nzérékoré.

Selon le responsable politique du projet PCI, le Dr Nomou Alphonse KPOGHOMOU , cet atelier vise à :

1- Faire le bilan des activités réalisées ;
2- Partager les expériences vécues, les réussites et les défis rencontrés ;
3- Tirer des leçons des initiatives mises en œuvre pour renforcer les stratégies futures.

Dr Alphonse Kpoghomou, responsable politique du projet PCI/ Expertise France
Dr Nomou Alphonse Kpoghomou, responsable politique du projet PCI/ Expertise France

 

DOMAINES D’INTERVENTION DU PROJET PCI:

Dans sa mise en œuvre, le projet d’appui à la maîtrise du risque infectieux dans les établissements de soins en Guinée est structuré autour de trois composantes :

1- Gouvernance ;
2- Formation initiale et continue, intrants et infrastructures sanitaires ;
3- Communication, engagement communautaire et campagnes de sensibilisation sur la PCI.
4- Après trois ans, le projet PCI laisse un héritage riche et varié, matérialisé par plusieurs actions sur le terrain.

Dr Seny Evelyne Haba, point focal PCI de la DNEHPP, souligne quelques réalisations marquantes :

« Puisqu’il s’agit d’acquis, permettez-moi d’en citer quelques-uns en tant que point focal du projet et actrice de sa mise en œuvre. Je me souviens de la première mission de trois semaines dédiée à l’évaluation PCI/WASH, qui nous a permis d’identifier de nombreux défis liés à la lutte contre les infections dans nos structures sanitaires. S’en est suivie la seconde mission sur l’enquête Base Line (ou enquête initiale du projet), ainsi que le renforcement des capacités en PCI des agents de santé des trois régions concernées. Nous avons également procédé à la révision des documents normatifs en PCI, notamment la Politique nationale, le Programme national, le cadre de suivi-évaluation, ainsi que les normes et procédures en PCI. Un kit de formation unique a été élaboré pour harmoniser les pratiques à l’échelle nationale. Enfin, nous avons réalisé une campagne médiatique de masse, diffusant des messages de sensibilisation sur l’hygiène validés par le Service national de promotion de la santé

Docteur Seny Evelyne Haba, point focal PCI  auprès de la Direction Nationale des Établissements Hospitaliers Publics et Privés

 

De son côté, le responsable politique dudit projet, le Docteur Nomou Alphonse KPOGHOMOU, a profité de l’occasion pour remercier le coordinateur du programme Santé Dr Gnakoye FELEMOU qui grâce à son leadership a pu piloter toutes ces initiatives innovantes pour notre système de santé, avant de conclure en ces termes:

« Ces dernières années, le projet PCI a été une réponse significative aux défis sanitaires que nous rencontrons dans nos communautés. Grâce à des actions concertées, des partenariats solides et un travail inlassable, nous avons mis en œuvre des initiatives qui ont eu un impact tangible sur le terrain

Un forage réalisé dans la C/Rurale de Boola, par l’ l’ONG PRIDE- GUINÉE, Sous financement d’Expertise France dans le cadre du projet PCI.

 

Haidara

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Journée mondiale de la santé bucco-dentaire : le PNSBD en action pour une meilleure prévention https://prescrireguinee.info/2025/03/20/journee-mondiale-de-la-sante-bucco-dentaire-le-pnsbd-en-action-pour-une-meilleure-prevention/ Thu, 20 Mar 2025 16:59:10 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1888 C’est sous le thème ” une bouche heureuse est un esprit heureux ” que l’humanité célèbre ce 20 mars, la journée mondiale de la santé bucco-dentaire. Une journée dédiée à la sensibilisation sur l’importance d’une bonne hygiène bucco-dentaire dans la préservation de la santé globale et à la promotion de la prévention, du dépistage et […]]]>

C’est sous le thème ” une bouche heureuse est un esprit heureux ” que l’humanité célèbre ce 20 mars, la journée mondiale de la santé bucco-dentaire. Une journée dédiée à la sensibilisation sur l’importance d’une bonne hygiène bucco-dentaire dans la préservation de la santé globale et à la promotion de la prévention, du dépistage et des bonnes pratiques en matière de santé bucco-dentaire. Selon les dernières estimations de l’OMS , 3,5 milliards de personnes, soit 45 % de la population mondiale, souffre d’affections bucco-dentaires classées parmi les maladies les plus répandues au monde et qui affectent tous les âges. C’est un problème de santé publique autant pour le monde et surtout pour les pays à revenu faible et intermédiaire notamment l’Afrique.

 

En Guiné, la journée a été célébrée sous le signe de la sensibilisation sur les affections bucco-dentaire et la distribution de kits dentaires dans certains établissements scolaires publics de la capitale par le programme national de la santé bucco-dentaire sous l’égide du MSHP et de la Direction Nationale de l’Épidémiologie et de la Lutte Contre les Maladie.

À l’école primaire- collège JOZIP BROZ Tito de la Belle- vue où s’est rendu le coordinateur national du programme National de la santé bucco-dentaire ( PNSBD ) et son équipe, des centaines de brosses à dents ont étés distribuées et des messages de sensibilisation sur les mesures préventives contre les affections buccodentaires ont étés prodigués aux élèves notamment :
Le brossage régulier des dents deux fois par jours; la consultation dentaire bi-annuelle (2 fois par an) afin de mieux prévenir ces maladies et aussi les différentes techniques de brossages permettant de préserver une bouche saine et des dents solides.

Avoir une santé bucco-dentaire bonne est indispensable pour l’équilibre de la santé globale de l’être humain car la plupart des maladies ont une origine buccodentaire, c’est pourquoi il est important de sensibiliser les enfants et de leur amener à avoir une bonne hygiène de la bouche et des dents non seulement à leur âge scolaire mais aussi durant tout le reste de leur vie . Ça permettra à notre pays d’avoir des jeunes et des personnes âgées avec une bonne santé bucco-dentaire》 a expliqué sur place, Pr Rafiou Diallo.

Prévenir étant mieux que guérir , le Coordinateur National du PNSBD exhorte :
Nous demandons aux élèves et encadreurs et à la presse ici présente et à l’ensemble de la population, de contribuer à l’éducation à l’hygiène bucco-dentaire en relayant les messages de sensibilisation, et de prévention prodigués ici au près de leurs familles amis et entourage parce que si nous continuons à éduquer, informer et sensibiliser la population, nous pourrons comme les autres pays du monde et de la sous région, combattre et éradiquer les maladies bucco-dentaires chez nous

Les pathologies bucco-dentaires regroupent plusieurs affections, parmi lesquelles :
1- Les maladies parodontales : atteignent les tissus de soutien des dents, provoquant saignements, gonflements des gencives, douleurs et mauvaise haleine.
2- Les fentes labio-palatines : malformations congénitales de la bouche.
3- Le noma : forme sévère de stomatite gangreneuse touchant principalement les enfants de moins de six ans en Afrique subsaharienne.
4- Les caries dentaires : la plus fréquente des affections bucco-dentaires.
5- Les traumatismes dentaires : souvent dus aux accidents de la route.

En Guinée ces maladies sont très fréquentes et pour la plupart tardivement diagnostiquées parce que le plus souvent négligées et mystifier. C’est pourquoi le professeur Rafiou DIALLO recommande.

Les maladies bucco-dentaires sont évitables et n’ont rien à avoir avec la sorcellerie ou le maraboutage. Il faut donc que la population accepte d’adopter de bons comportements favorables à la santé bucco-dentaire , suivre les mesures d’hygiènes et de prévention pour éviter ces maladies, se faire diagnostiquer tôt pour une prise en charge sans risque et moins coûteuse en cas d’affection

 

Morlaye KÉÏTA

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Lutte contre les pathologies bucco-dentaires en Guinée : “Rien ne pourra être gagné dans ce combat tant que la population n’est pas éduquée, informée et sensibilisée.” Alerte Pr Oumar Rafiou Diallo https://prescrireguinee.info/2025/03/20/lutte-contre-les-pathologies-bucco-dentaires-en-guinee-rien-ne-pourra-etre-gagne-dans-ce-combat-tant-que-la-population-nest-pas-eduquee-informee-et-sensibilisee-alerte-pr-oumar-rafiou-diallo/ Wed, 19 Mar 2025 23:29:51 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1882 Dans son dernier rapport sur la santé bucco-dentaire dans le monde, publié fin 2022, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle que 3,5 milliards de personnes, soit 45 % de la population mondiale, souffrent d’affections bucco-dentaires. L’agence onusienne précise que trois personnes touchées sur quatre vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. En […]]]>

Dans son dernier rapport sur la santé bucco-dentaire dans le monde, publié fin 2022, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle que 3,5 milliards de personnes, soit 45 % de la population mondiale, souffrent d’affections bucco-dentaires. L’agence onusienne précise que trois personnes touchées sur quatre vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

En Guinée, ces maladies constituent un problème majeur de santé publique, tant en matière de prévention que de prise en charge. Le pays ne dispose pas encore de politiques et de services suffisants pour prévenir et traiter efficacement ces affections, ce qui impacte directement le bien-être des populations.

Un problème de santé publique préoccupant

Lors d’une interview accordée à notre rédaction en prélude à la célébration de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, qui a lieu chaque 20 mars, le Coordinateur national du Programme National de la Santé Bucco-Dentaire (PNSBD), Pr Oumar Rafiou Diallo, a tiré la sonnette d’alarme :

Selon l’OMS, plus de la moitié de la population africaine souffre de maladies bucco-dentaires. En Guinée, on retrouve des cas dans presque toutes les familles, avec plus de 80 % de la population touchée. Ces affections concernent toutes les tranches d’âge et constituent un véritable problème de santé publique au sein de nos communautés.

Cette année, la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire sera célébrée sous le thème :  “Une bouche heureuse est un esprit heureux”.

L’objectif de cette journée est d’encourager les actions de prévention et de sensibilisation pour réduire le fardeau des maladies bucco-dentaires, qui affectent non seulement les individus, mais aussi les systèmes de santé et l’économie.

Le Pr Diallo rappelle :

C’est une occasion unique pour sensibiliser le public à l’importance d’une bonne hygiène bucco-dentaire afin de préserver une santé globale. Soutenue par l’OMS, cette journée permet de promouvoir la prévention, le dépistage et les bonnes pratiques en matière de santé bucco-dentaire.

Des initiatives locales pour améliorer la santé bucco-dentaire

À cette occasion, le Programme National de la Santé Bucco-Dentaire (PNSBD), sous l’égide du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP) et de la Direction Nationale de l’Épidémiologie et de la Lutte contre les Maladies, prévoit plusieurs actions :

Campagnes de sensibilisation sur l’hygiène bucco-dentaire ;

Distribution de kits d’hygiène dentaire (dentifrice fluoré et brosses à dents) dans plusieurs écoles de Conakry.

Les principales pathologies bucco-dentaires

Les pathologies bucco-dentaires regroupent plusieurs affections, parmi lesquelles :
✅ Les maladies parodontales : atteignent les tissus de soutien des dents, provoquant saignements, gonflements des gencives, douleurs et mauvaise haleine.
✅ Les fentes labio-palatines : malformations congénitales de la bouche.
✅ Le noma : forme sévère de stomatite gangreneuse touchant principalement les enfants de moins de six ans en Afrique subsaharienne.
✅ Les caries dentaires : la plus fréquente des affections bucco-dentaires.
✅ Les traumatismes dentaires : souvent dus aux accidents de la route.

Le manque d’hygiène, l’insuffisance d’éducation sur la santé bucco-dentaire et la faible priorité accordée à ce secteur expliquent la forte prévalence de ces maladies en Guinée.

Quelles solutions durables pour la Guinée ?

Pour prévenir ces affections, le Pr Rafiou Diallo recommande :

1. Adoption de bonnes pratiques individuelles

✔ Brossage des dents au moins deux fois par jour avec un dentifrice fluoré (1 000-1 500 ppm).
✔ Consultations dentaires régulières (au moins deux fois par an).

2. Renforcement des politiques de santé publique

✔ Intégration de l’éducation à la santé bucco-dentaire dans les écoles, familles et lieux de travail.
✔ Formation des agents de santé communautaires pour sensibiliser et assurer un suivi efficace.
✔ Réduction de l’exposition aux facteurs de risque : sucre, tabac, alcool.
✔ Inclusion des données bucco-dentaires dans les programmes nationaux de surveillance des maladies.
✔ Intégration des pathologies bucco-dentaires dans les priorités sanitaires nationales.

3. Développement des infrastructures et formation des professionnels

✔ Formation et spécialisation des professionnels de la santé dentaire.
✔ Renforcement et équipement des cabinets dentaires en zones rurales.
✔ Modernisation des services dentaires dans les hôpitaux à l’échelle nationale et locale.

Seule une approche globale, combinant prévention, sensibilisation et amélioration de l’offre de soins, permettra de garantir une meilleure prise en charge des maladies bucco-dentaires en Guinée. “
Conclut le Pr Oumar Rafiou Diallo.

 

Morlaye KÉÏTA

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Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole du Cameroun : Un parcours inspirant vers l’excellence en santé bucco-dentaire https://prescrireguinee.info/2025/03/16/dr-nnanga-amougou-cecilia-carole-un-parcours-inspirant-vers-lexcellence-en-sante-bucco-dentaire/ Sun, 16 Mar 2025 14:08:39 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1873 Actuellement en service cumulatif à l’Hôpital Saint Thomas de Nsimalen et  au cabinet dentaire “JAH’S DENTAL”, clinique “SOS AMY” à Yaoundé-Essos au Cameroun, Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole est la fille de AMOUGOU AMOMBO et de MEWOH NDJIÉ Rose Henriette. Âgée de 28 ans et célibataire sans enfants, cette professionnelle aguerrie, née d’un père médecin, […]]]>

Actuellement en service cumulatif à l’Hôpital Saint Thomas de Nsimalen et  au cabinet dentaire “JAH’S DENTAL”, clinique “SOS AMY” à Yaoundé-Essos au Cameroun, Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole est la fille de AMOUGOU AMOMBO et de MEWOH NDJIÉ Rose Henriette.

Âgée de 28 ans et célibataire sans enfants, cette professionnelle aguerrie, née d’un père médecin, a fait ses premiers pas scolaires à l’école primaire SOS Hermann Gmeiner de Mbalmayo, où elle obtient son CEPEC en 2008. Elle décroche ensuite son BEPC en 2012 au Collège Sainte Marie de Mbalmayo, où elle passe également le Probatoire Série D en 2014, avant d’obtenir son Baccalauréat Série D en 2015 dans le même établissement.

En 2022, Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole, qui a toujours ressenti en elle le besoin de soulager les maux de ses semblables, obtient son Doctorat en Médecine Bucco-Dentaire après sept années d’études universitaires à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé I au Cameroun. Elle exerce ensuite pendant deux ans (2023-2024) à l’Hôpital Saint Thomas de Nsimalen, avant de rejoindre le cabinet dentaire “JAH’S DENTAL”, clinique “SOS AMY” à Yaoundé-Essos, où elle occupe le poste de gestionnaire spécialisée en santé bucco-dentaire.

Pourquoi a-t-elle choisi la médecine ? Pourquoi s’être spécialisée en santé bucco-dentaire ? Quels sont ses projets et ambitions professionnels ? Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole s’est confiée à notre reporter Morlaye KÉÏTA.

prescrireguinee.info : Pourquoi avez-vous choisi d’étudier la médecine ?

Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole : La médecine a toujours été mon premier choix, depuis ma plus tendre enfance. J’ai été motivée par le fait d’être la fille d’un médecin et encouragée par l’entrée de mon frère en faculté de médecine en 2010. J’ai toujours eu cette envie de soulager les maux de mes semblables, car je voyais la satisfaction que cela procurait à mes pairs.

prescrireguinee.info : Qu’est-ce qui a influencé votre choix pour la santé bucco-dentaire comme spécialité ?

Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole : L’odontostomatologie a d’abord été une curiosité pour moi. Je savais dès le départ que je ne voulais pas faire de médecine générale. Mais au fil de mes années d’apprentissage à la faculté de médecine, j’ai appris à aimer cette spécialité et surtout à comprendre son importance dans l’équilibre de la santé générale de l’homme.

prescrireguinee.info : Quels sont vos projets et ambitions professionnels ?

Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole : Je souhaiterais me spécialiser en chirurgie ou en orthodontie. Ensuite, j’aspire, dans un futur proche, à m’installer à mon compte.

prescrireguinee.info : Rencontrez-vous des difficultés dans l’exercice de votre métier ?

Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole : Oui, comme dans tous les corps de métier, nous faisons face à de nombreuses difficultés au quotidien. L’ignorance des populations sur l’importance de la santé bucco-dentaire et la rigidité du système dans le processus d’installation en clientèle privée sont des obstacles majeurs.

prescrireguinee.info : Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent faire médecine ?

Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole : Mon conseil est d’avoir l’amour de cette science. C’est un cursus très difficile et long. Même après l’obtention du diplôme, la pratique de la médecine reste un véritable combat au quotidien. Toute insuffisance du praticien sera rapidement remarquée. Seul l’amour pour la médecine permet une assiduité pendant l’apprentissage et un désir constant d’amélioration tout au long de la pratique.

prescrireguinee.info : Comment trouvez-vous le climat administratif face aux initiatives privées dans votre profession ?

Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole : Les initiatives privées font face à de nombreux obstacles administratifs. Sans vouloir critiquer le rôle de l’État en tant que régulateur, je pense qu’il devrait d’abord se pencher sur des préalables essentiels comme la qualité de l’enseignement dans les universités, la politique de santé bucco-dentaire et la répartition des praticiens sur le territoire national, avant d’exiger autant des initiatives privées. Ces dernières années, la profession dentaire a été presque totalement libéralisée, mais les conditions d’exercice restent très difficiles, et beaucoup de nouveaux praticiens peinent à s’en sortir.

prescrireguinee.info : Si vous étiez ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, qu’amélioreriez-vous pour rendre le système de santé plus efficace ?

Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole : Si j’occupais ce poste, je mettrais l’accent sur la prévention à travers une meilleure éducation des populations. Le curatif coûte cher et repose souvent sur les fonds propres des individus. L’éducation, c’est l’information, et l’information permet d’éviter certaines pathologies ou d’être alerté dès les premiers signes d’une affection. Cela facilite une prise en charge rapide et évite l’apparition de complications graves.

prescrireguinee.info : Quel message souhaitez-vous adresser à votre ministre de la Santé ?

 

Dr NNANGA AMOUGOU Cécilia Carole : Je lui demanderais d’accompagner davantage les acteurs de la santé. Aujourd’hui, la véritable force du système de santé repose sur ses professionnels. Or, nous avons l’obligation de moyens, mais pas de résultats. Les moyens, tant matériels qu’immatériels, nous font cruellement défaut.

Morlaye KÉÏTA 

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Guinée: Clôture de la 3ᵉ réunion de coordination du comité technique multisectoriel de la SRMNIA-N pour 2024 https://prescrireguinee.info/2025/03/14/guinee-cloture-de-la-3%e1%b5%89-reunion-de-coordination-du-comite-technique-multisectoriel-de-la-srmnia-n-pour-2024/ Fri, 14 Mar 2025 21:00:30 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1863 Après trois jours d’atelier marqués par d’intenses activités de restitution, d’amendement et de nouvelles orientations, la troisième réunion de coordination du comité technique multisectoriel de la Santé Reproductive, Maternelle, Néonatale, Infantile, des Adolescents et de la Nutrition (SRMNIA-N) a pris fin ce vendredi à Conakry. Organisé par la Direction Nationale de la Santé Familiale et […]]]>

Après trois jours d’atelier marqués par d’intenses activités de restitution, d’amendement et de nouvelles orientations, la troisième réunion de coordination du comité technique multisectoriel de la Santé Reproductive, Maternelle, Néonatale, Infantile, des Adolescents et de la Nutrition (SRMNIA-N) a pris fin ce vendredi à Conakry.

Organisé par la Direction Nationale de la Santé Familiale et de la Nutrition (DNSFN), cet atelier s’est tenu du 12 au 14 mars 2025 et a réuni des cadres issus de différents programmes de santé, des départements ministériels et des partenaires techniques et financiers (PTF) dans un complexe hôtelier de la place.

Selon Dr Facely CAMARA, Directeur national adjoint de la Direction Nationale de la Santé familiale et de la nutrition  (DNSFN), l’objectif principal de cette rencontre était de réfléchir à des voies et moyens pour lutter efficacement contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, tout en améliorant la nutrition et la santé de la mère et de l’enfant en République de Guinée.

« Durant ces trois jours, les activités ont consisté à examiner les progrès réalisés ainsi que les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des activités de la SRMNIA-N à l’échelle nationale pour l’année 2024. L’objectif était d’identifier des solutions durables afin de corriger les insuffisances et garantir une meilleure santé et un bien-être accru pour nos populations. »

Dr Facely CAMARA, Directeur national adjoint de la Direction Nationale de la Santé familiale et de la nutrition  (DNSFN)

Une participation multisectorielle pour une meilleure coordination

L’atelier a vu la participation des Inspecteurs Régionaux de la Santé (IRS) des huit régions administratives de la Guinée, ainsi que des représentants de plusieurs départements sectoriels, notamment :

Le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation

Le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables

Le Ministère de la Pêche et de l’Économie Maritime

Le Ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME

Le Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage

Le Ministère de l’Économie et des Finances

Le Ministère du Budget

Le Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation

Étaient également présents des organisations de la société civile ainsi que des bailleurs de fonds.

« Les résultats des indicateurs de santé maternelle, de planification familiale, de nutrition et de santé néonatale obtenus en 2024 dans les différentes régions ont été examinés et discutés par l’ensemble des parties prenantes. Des propositions et recommandations ont été formulées pour améliorer ces indicateurs en 2025. De plus, les plans d’actions opérationnels des différents départements sectoriels impliqués ont été présentés. » a ajouté Dr Facely CAMARA.

Des chiffres alarmants, mais des perspectives encourageantes

Malgré les avancées enregistrées, les dernières statistiques de 2024 montrent que les taux de mortalité maternelle et infantile en Guinée restent préoccupants :

550 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes

67 décès infantiles pour 1 000 naissances vivantes

32 décès néonatals pour 1 000 naissances vivantes

Toutefois, Dr Facely CAMARA se veut optimiste quant à la réduction du taux de mortalité maternelle et néonatale ainsi que l’amélioration des autres indicateurs de la SRMNIA-N en 2025 :

« Nous nous félicitons de la tenue de cet atelier qui a véritablement eu une dimension multisectorielle avec plus de 100 participants ayant tous contribué de manière constructive aux discussions. Certes, il reste des insuffisances à combler, mais nous avons aussi enregistré des avancées significatives. Je suis convaincu que si les recommandations formulées sont mises en œuvre dans les prochains mois, elles auront un impact positif et considérable sur notre combat. »

 

Le SRMNIA-N est une initiative de la Direction Nationale de la Santé Familiale et de la Nutrition, visant à renforcer les stratégies et actions en faveur de la santé maternelle, néonatale et infantile en Guinée.

Morlaye KÉÏTA

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Drépanocytose : Une Maladie Héréditaire Méconnue mais Dévastatrice en Afrique et dans le Monde. https://prescrireguinee.info/2025/03/08/drepanocytose-une-maladie-hereditaire-meconnue-mais-devastatrice-en-afrique-et-dans-le-monde/ Sat, 08 Mar 2025 20:56:30 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1857 Qualifiée de “tueur silencieux”, peu connue du grand public mais très répandue, la drépanocytose représente une menace croissante pour la santé publique. Elle touche environ 50 millions de personnes à travers le monde, dont 300 000 enfants. En Afrique, selon les dernières estimations de l’OMS, 240 000 enfants naissent chaque année avec cette maladie, et […]]]>

Qualifiée de “tueur silencieux”, peu connue du grand public mais très répandue, la drépanocytose représente une menace croissante pour la santé publique. Elle touche environ 50 millions de personnes à travers le monde, dont 300 000 enfants. En Afrique, selon les dernières estimations de l’OMS, 240 000 enfants naissent chaque année avec cette maladie, et plus de 75 % d’entre eux décèdent avant l’âge de cinq ans. Cette prévalence alarmante doit interpeller les autorités sanitaires et l’opinion publique afin de renforcer la prévention et d’améliorer la prise en charge des patients.

La drépanocytose, qu’est-ce que c’est ?

Pour mieux comprendre cette maladie et ses enjeux en Afrique, Dr OUIN-OURO Fabienne a été interviewée par un reporter de prescrireguinee.info Exerçant au compte de Médecins Sans Frontières (MSF) à Natitingou au Bénin,  elle explique :

Parfois appelée anémie falciforme, la drépanocytose est une maladie génétique qui affecte l’hémoglobine, une protéine essentielle au transport de l’oxygène dans le sang. Chez les personnes drépanocytaires, les globules rouges deviennent fragiles, se détruisent plus rapidement et prennent une forme anormale en faucille, ce qui entraîne des crises douloureuses et de graves complications. C’est une maladie héréditaire qui se transmet des parents aux enfants.

Quelles sont les causes de la drépanocytose ?

Selon Dr OUIN-OURO,

La drépanocytose est due à une mutation génétique qui affecte la synthèse de l’hémoglobine. Cette anomalie entraîne une modification de la structure des globules rouges, réduisant leur capacité à circuler librement dans les petits vaisseaux sanguins. Cela provoque des crises vaso-occlusives douloureuses, une anémie sévère et un risque accru d’infections.》

On distingue principalement deux types de drépanocytose :

La drépanocytose homozygote (SS), la forme la plus grave, qui survient lorsqu’un individu hérite de deux copies du gène muté.

La drépanocytose hétérozygote (SC), où la personne hérite d’un gène Hb S et d’un gène Hb C, entraînant une forme généralement moins sévère.

Comment se transmet la maladie ?

La drépanocytose touche principalement les populations d’origine africaine, antillaise, maghrébine, moyen-orientale et indienne.

Un individu naît avec la drépanocytose uniquement s’il hérite de deux gènes mutés, un de chaque parent. En revanche, une personne porteuse d’un seul gène est en bonne santé mais est dite ‘porteuse saine’. Toutefois, deux porteurs sains ont un risque élevé d’avoir un enfant drépanocytaire.》selon Dr Fabienne !

Quels sont les symptômes et complications de la drépanocytose ?

Si elle n’est pas diagnostiquée in utero ou à la naissance, la drépanocytose se manifeste dès l’âge de quatre à cinq mois. Certains patients ont des symptômes légers, tandis que d’autres nécessitent des hospitalisations fréquentes en raison de complications graves.

Les principaux symptômes sont :

L’anémie sévère, due à la destruction accélérée des globules rouges.

Les crises vaso-occlusives, causées par l’obstruction des petits vaisseaux sanguins par des globules rouges déformés, entraînant des douleurs intenses.

Une sensibilité accrue aux infections, car la rate, affaiblie par la maladie, ne peut plus jouer son rôle de défense immunitaire.

Chez les drépanocytaires, on observe souvent un retard de croissance, une puberté tardive et des complications chroniques touchant divers organes.》precise notre interlocutrice !

Quelles sont les mesures préventives contre la drépanocytose ?

Étant une maladie héréditaire, la seule véritable prévention est le dépistage. Dr Fabienne insiste :

Avant de concevoir un enfant, il est crucial de connaître son statut hémoglobinique grâce à l’électrophorèse de l’hémoglobine. De nombreuses campagnes de dépistage sont organisées périodiquement et il ne faut pas hésiter à y participer.》

Pour les personnes atteintes, certaines précautions permettent de réduire les crises :

✔ Boire beaucoup d’eau et éviter la déshydratation
✔ Manger des aliments riches en fer
✔ Se protéger du froid et des infections
✔ Porter des vêtements amples pour faciliter la circulation sanguine
✔ Éviter le stress et les variations de température
✔ Consulter régulièrement un médecin

En quoi consiste le dépistage et où le faire ?

Le dépistage de la drépanocytose consiste à analyser le sang pour identifier la présence d’anomalies dans l’hémoglobine. Il joue un rôle clé dans la prévention de la maladie. L’examen recommandé est l’électrophorèse de l’hémoglobine, qui est disponible dans plusieurs centres de santé.

Quels sont les traitements disponibles ?

Grâce aux progrès médicaux, le diagnostic est souvent posé dès la naissance, permettant une meilleure prise en charge. Cependant, la drépanocytose reste une maladie grave, responsable de nombreux décès, notamment en Afrique.

Les traitements incluent :

1- Un suivi médical régulier pour prévenir les complications
2- La prise d’antibiotiques et de vaccins contre les infections
3- L’hydratation et les suppléments en fer et acide folique
4- Les transfusions sanguines, pour limiter l’anémie et éviter les AVC
5- L’hydroxyurée, un médicament efficace pour réduire les crises douloureuses

À ce jour, le seul traitement curatif est la greffe de moelle osseuse, mais elle reste difficile d’accès en raison du manque de donneurs compatibles.》nous a précisé Dr OUIN-OURO Fabienne.

Par ailleurs, des thérapies géniques sont en cours d’évaluation et offrent des perspectives prometteuses. En Afrique, la combinaison de la médecine moderne et traditionnelle pourrait également déboucher sur de nouveaux traitements.

Nos pays disposent-ils de moyens suffisants pour traiter la drépanocytose ?

En Afrique subsaharienne, 80 % des cas mondiaux de drépanocytose sont recensés. Malheureusement, l’accès limité aux soins de santé complique la prise en charge, avec un taux de mortalité infantile atteignant parfois 80 %.

Face à cette situation, des programmes multidisciplinaires doivent être développés pour améliorer le diagnostic, le traitement et la sensibilisation.》recommande Dr OUIN-OURO.

Les défis à relever :

✔ Un manque de sensibilisation, qui favorise la propagation de la maladie
✔ Une faible priorité accordée au dépistage prénuptial, pourtant essentiel pour prévenir la transmission
✔ Des idées reçues à corriger, notamment la croyance que la maladie est contagieuse
✔ Un accès insuffisant aux soins et aux traitements avancés

Les campagnes de sensibilisation doivent encourager le dépistage et corriger les idées fausses. L’amélioration de l’éducation et de l’accès aux soins est indispensable pour réduire la prévalence de la drépanocytose en Afrique.》éclaire-t-elle !

 

Des avancées malgré tout

Certains pays africains ont adopté des stratégies encourageantes, notamment le dépistage néonatal et l’accès élargi à l’hydroxyurée. Cependant, de nombreux défis restent à relever pour garantir des soins adéquats à tous les patients drépanocytaires.

Morlaye KÉÏTA

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Guinée : Les biologistes médicaux réclament une reconnaissance officielle et de meilleures conditions d’exercice. https://prescrireguinee.info/2025/03/03/guinee-les-biologistes-medicaux-reclament-une-reconnaissance-officielle-et-de-meilleures-conditions-dexercice/ Mon, 03 Mar 2025 13:49:39 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1853 La biologie médicale, une composante essentielle du système de santé, repose sur l’analyse d’échantillons biologiques tels que le sang, les selles, les urines, LCR et les crachats. Elle joue un rôle clé dans la surveillance épidémiologique, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies. « Elle permet de vérifier les diagnostics de présomption, d’orienter […]]]>

La biologie médicale, une composante essentielle du système de santé, repose sur l’analyse d’échantillons biologiques tels que le sang, les selles, les urines, LCR et les crachats. Elle joue un rôle clé dans la surveillance épidémiologique, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies.

« Elle permet de vérifier les diagnostics de présomption, d’orienter et d’accompagner les médecins dans le traitement des patients. C’est aussi un moyen efficace de prévention à travers le dépistage ou la détection précoce de maladies en phase de latence », explique le Dr Ibrahima Sory Diallo, biologiste exerçant à la polyclinique Dogomet.

Selon lui, la biologie médicale est un domaine vaste regroupant plusieurs branches spécialisées, notamment :

Biologie des agents infectieux (bactéries, virus, parasites et hygiène hospitalière)

Biologie de la reproduction (analyse des liquides séminaux et aide technique à la procréation médicalement assistée)

Immunologie (étude des mécanismes de défense de l’organisme, essentielle lors des greffes et transplantations)

Hématologie biologique (diagnostic des pathologies du sang)

Biologie moléculaire (étude des molécules supportant le message héréditaire – ADN et ARN)

Cytogénétique (étude des chromosomes)

« Le rôle que nous jouons est déterminant et essentiel pour le médecin. Une erreur de notre part peut entraîner une erreur médicale. En quelque sorte, la biologie médicale représente les yeux des médecins dans la prise en charge des maladies », précise-t-il.

Des défis majeurs à relever

Malgré son importance, la profession de biologiste médical en Guinée est confrontée à plusieurs défis, selon Dr Ibrahima Sory Diallo.

1. Absence de reconnaissance institutionnelle

Lors du dernier concours d’intégration à la fonction publique, près de 3 000 biologistes médicaux ont vu leur filière supprimée du compte du ministère de la Santé.

« À ce jour, l’État guinéen refuse de nous reconnaître, et l’Ordre national des biologistes de Guinée n’existe que sur le papier, contrairement à celui des médecins ou des pharmaciens. Pourtant, chaque année, l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry forme des biologistes qui n’ont aucun document leur permettant d’exercer à l’étranger ni d’attester officiellement de leur statut », déplore Dr Diallo.

<< C’est un véritable paradoxe : former des biologistes, puis refuser de les reconnaître », ajoute-t-il.

2. Manque d’infrastructures et de moyens d’apprentissage

Les établissements d’enseignement supérieur en biologie médicale sont rares et insuffisamment équipés. L’absence de matériel adéquat empêche une formation pratique de qualité, pourtant indispensable dans ce domaine.

3. Manque d’organisation de la profession

L’absence d’une structure forte et organisée complique davantage la mise en place d’un Ordre national des biologistes médicaux, ce qui limite la reconnaissance et la promotion du métier.

4. Insuffisance de l’accompagnement de l’État dans la spécialisation

En Guinée, les opportunités de spécialisation en biologie médicale (master et doctorat) sont limitées et rarement accessibles, faute de soutien financier de l’État.

Les revendications des biologistes médicaux

Face à ces défis, Dr Ibrahima Sory Diallo formule plusieurs recommandations à l’attention des autorités :

✅ Équiper les hôpitaux et les établissements d’enseignement supérieur pour une meilleure formation et un exercice optimal de la biologie médicale en Guinée.

✅ Accompagner les jeunes biologistes médicaux en subventionnant les études de spécialisation (master et doctorat) à travers des bourses d’études.

✅ Reconnaître officiellement la profession de biologiste médical en facilitant la création d’un Ordre national des biologistes médicaux.

✅ Encourager l’offre et le suivi des stages pratiques pour une meilleure intégration des étudiants dans le domaine.

« Il est temps que l’État guinéen nous reconnaisse et nous accompagne dans notre formation afin que nous puissions nous spécialiser et servir notre pays dans les normes et principes requis », conclut Dr Diallo.

 

Morlaye KÉÏTA

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