Prescrireguinee.info https://prescrireguinee.info Site d'informations médicales Mon, 26 May 2025 14:00:44 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://i0.wp.com/prescrireguinee.info/wp-content/uploads/2020/05/cropped-logoprescrireguinee.png?fit=32%2C32&ssl=1 Prescrireguinee.info https://prescrireguinee.info 32 32 168531876 Dr Moussa Fofana : « Pour une prise en charge plus efficace et résiliente de nos populations, il est crucial de repenser et de réorganiser notre système de santé. » https://prescrireguinee.info/2025/05/26/dr-moussa-fofana-pour-une-prise-en-charge-plus-efficace-et-resiliente-de-nos-populations-il-est-crucial-de-repenser-et-de-reorganiser-notre-systeme-de-sante/ Mon, 26 May 2025 13:51:29 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=2032 Comme dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, le système de santé de la République de Guinée fait face à d’importants défis nécessitant une attention urgente et des actions concrètes. L’amélioration des infrastructures sanitaires, la formation de personnel médical qualifié, un meilleur équipement des hôpitaux, l’accessibilité équitable aux soins et un financement adéquat […]]]>

Comme dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, le système de santé de la République de Guinée fait face à d’importants défis nécessitant une attention urgente et des actions concrètes. L’amélioration des infrastructures sanitaires, la formation de personnel médical qualifié, un meilleur équipement des hôpitaux, l’accessibilité équitable aux soins et un financement adéquat figurent parmi les priorités essentielles pour garantir des soins de qualité à l’ensemble de la population. Un engagement soutenu de l’État, appuyé par la communauté internationale, est également indispensable pour renforcer le système de santé et répondre aux défis actuels et futurs.

Afin de mieux cerner les enjeux et d’envisager des pistes de solutions, la rédaction de prescrireguinée.info s’est entretenue avec le Dr Moussa Fofana, médecin généraliste et médecin-chef de la clinique médico-chirurgicale de Sonfonia Casse.

Un déficit criant en ressources humaines

Dans son analyse, ce professionnel expérimenté déplore avant tout un manque de ressources humaines, qu’il considère comme un handicap majeur pour le système de santé guinéen. Il souligne la pénurie de personnel qualifié, aggravée par l’émigration massive des professionnels de santé vers des pays offrant de meilleures conditions de travail.

<< À l’époque du premier régime, l’accès à la filière médecine obéissait à des critères rigoureux. Il fallait obligatoirement figurer parmi les deux premiers de sa région ou de sa préfecture. Aujourd’hui, malheureusement, ce sont souvent ceux qui échouent aux examens nationaux qui s’orientent vers la santé. Cela affecte gravement l’efficacité de notre système, car ces personnes n’ont pas le niveau requis, et manquent parfois de probité morale ainsi que du sens du devoir humanitaire », déplore le Dr Fofana.

Un dysfonctionnement organisationnel persistant

Le médecin-chef pointe également une défaillance dans l’organisation des structures sanitaires. Il dénonce la présence, à des postes stratégiques, de personnes dont le niveau de formation ne correspond pas aux responsabilités exercées. Cette mauvaise répartition des rôles nuit à la qualité des soins.

<< Il faut placer les bonnes personnes aux bons postes pour assurer un fonctionnement optimal. Que les médecins, infirmiers, agents techniques de santé (ATS) et autres soient chacun à leur place >>, insiste-t-il.

Des infrastructures inadaptées et un plateau technique obsolète

Autre point soulevé : l’insuffisance des infrastructures et des équipements médicaux. Selon le Dr Fofana, de nombreux établissements manquent de matériel de base et de médicaments essentiels. Les zones rurales sont particulièrement démunies, contraignant parfois les populations à parcourir de longues distances pour des soins élémentaires, comme une simple extraction dentaire.

Une inégalité flagrante d’accès aux soins

L’accès aux soins reste profondément inégalitaire, notamment entre les zones urbaines et rurales. Les populations rurales peinent à bénéficier de soins de qualité. De plus, le système souffre d’un déficit chronique de financement. Fortement dépendant des aides extérieures souvent mal utilisées et des budgets nationaux limités, il peine à se développer de manière durable.

Des pistes de réforme pour un système plus résilient

Pour renforcer le système de santé guinéen, le Dr Fofana formule plusieurs recommandations concrètes :

Investir dans les ressources humaines, en renforçant les capacités des établissements d’enseignement supérieur et en soutenant la spécialisation des professionnels de santé grâce à des subventions ;

Améliorer les infrastructures sanitaires, notamment en construisant et en équipant des hôpitaux en zones rurales ;

Moderniser les plateaux techniques, afin de les aligner sur les standards internationaux ;

Renforcer les soins de santé primaires et élargir l’accès aux services pour tous ;

Allouer un financement suffisant et pérenne au secteur de la santé dans les budgets nationaux ;

Réorganiser le cadre organique pour une répartition cohérente des compétences et une meilleure qualité des soins.

Selon lui, seule une volonté politique forte, couplée à l’implication effective de tous les acteurs, permettra de bâtir un système de santé guinéen à la fois efficace, équitable et résilient.

Morlaye KÉÏTA 

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2032
« Guérir de l’absence du père » : un puissant outil de guérison et de transformation intérieure ! https://prescrireguinee.info/2025/05/23/guerir-de-labsence-du-pere-un-puissant-outil-de-guerison-et-de-transformation-interieure/ Fri, 23 May 2025 14:45:23 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=2028 Édité le 04 octobre 2024 par la maison d’édition Sophia, au Bénin, Guérir de l’absence du père est le tout premier ouvrage de l’auteure Edwige Lawson, originaire du Togo. À la fois poignant et édifiant, ce livre aborde la question de l’absence de la figure paternelle et ses conséquences dévastatrices sur la vie d’un enfant […]]]>

               Edwige LOWSON

Édité le 04 octobre 2024 par la maison d’édition Sophia, au Bénin, Guérir de l’absence du père est le tout premier ouvrage de l’auteure Edwige Lawson, originaire du Togo. À la fois poignant et édifiant, ce livre aborde la question de l’absence de la figure paternelle et ses conséquences dévastatrices sur la vie d’un enfant — un phénomène courant en Afrique pour diverses raisons (décès, abandon, divorce, travail, migration, pauvreté). Malheureusement, ses répercussions restent souvent méconnues, taboues et négligées dans nos sociétés.

Cette réalité souligne non seulement l’urgence d’une prise de conscience collective quant à l’importance de la santé mentale et émotionnelle pour l’équilibre humain, mais aussi  et surtout les effets profonds qu’une telle absence peut engendrer durablement sur le développement et l’épanouissement d’un enfant.

C’est pleinement consciente de cette réalité douloureuse et inspirée par sa propre expérience, marquée par la souffrance et les turbulences, qu’Edwige Lawson a pris l’initiative d’écrire ” Guérir de l’absence du père “. Ce livre de 140 pages, riche en enseignements et en témoignages, met en lumière les conséquences profondes de l’absence paternelle sur la santé mentale, émotionnelle et sociale des enfants.

« L’absence d’un père est une blessure complexe et profonde qui marque l’existence d’un enfant de manière indélébile. C’est une douleur qui s’insinue dans chaque fibre de l’âme, se manifestant à travers des émotions tumultueuses et des questions sans réponses », affirme-t-elle.

Parmi ces effets : un sentiment de vide, des difficultés à gérer ses émotions, à établir des relations saines, un manque de confiance en soi, la peur constante de l’abandon, une dépendance affective, des troubles psychologiques (dépression, anxiété), de l’agressivité, la délinquance, ainsi que la consommation de drogues et d’alcool.

Organisé en 10 chapitres, notamment Les blessures émotionnelles : les comprendre pour mieux en guérir ou encore Guérir de la blessure d’abandon du père biologique, ” Guérir de l’absence du père ” propose des pistes concrètes pour surmonter ces traumatismes, combler le vide affectif et entamer un processus de reconstruction intérieure.

« Dans ce livre, je partage ma vie, mon expérience intime d’une enfance marquée par l’absence de mon père. J’y expose mes blessures émotionnelles, les défis relationnels que j’ai rencontrés, ainsi que les conséquences psychologiques de cette absence. J’y propose aussi une approche spirituelle, centrée sur l’amour de Dieu le Père, qui nous aide à guérir », précise Edwige Lawson, également spécialiste en stratégie marketing, fondatrice de la librairie Vie Épanouie et co-fondatrice de l’ONG Hope People, une structure togolaise dédiée à l’accompagnement des personnes en difficulté.

Disponible à 10 000 FCFA (soit environ 140 000 GNF), l’ouvrage est en vente sur Amazon.fr et dans 13 pays africains via les liens suivants :

1. Bénin : wa.me/22966946794

2. Togo : wa.me/22892037556

3. Cameroun : wa.me/237673057754

4. Burkina Faso : wa.me/22661423287

5. Côte d’Ivoire :

wa.me/2250757242170

wa.me/2250700040414

6. Congo-Brazzaville : wa.me/242064833978

7. Gabon : wa.me/241077482737

8. RDC : wa.me/243891000181

9. Mali : wa.me/22375089160

10. Tchad : wa.me/23563885960

11. Sénégal : wa.me/221761599064

12. Guinée Conakry : wa.me/224666239481

13. Maroc : wa.me/212690531173

Edwige Lawson espère que les lecteurs trouveront dans cet ouvrage un espace de guérison et de transformation intérieure. Car, comme elle le souligne :

« Bien plus qu’un livre, Guérir de l’absence du père est une ressource précieuse pour ceux qui cherchent à comprendre, à guérir et à se reconstruire après avoir vécu l’impact dévastateur de l’absence paternelle. Il s’adresse aux jeunes, hommes comme femmes, aux mères célibataires et aux pères. »

 

En Afrique, l’absence de la figure paternelle est une réalité préoccupante. En Afrique subsaharienne, environ 30,5 % des femmes et 25,1 % des hommes ont connu l’absence parentale durant leur enfance. En Afrique du Sud, 42 % des enfants vivent uniquement avec leur mère, et 21 % ne vivent avec aucun de leurs parents. Il est donc essentiel de sensibiliser les familles à l’importance de la présence parentale, de mettre en place des dispositifs de soutien pour les familles monoparentales, afin de bâtir une société plus équilibrée, humaines et résiliente avec des enfants, des adolescents et des adultes épanouis et responsables.

Morlaye KÉÏTA

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2028
Mme Traoré Ilboudou Valérie Thérèse : un modèle d’engagement et de serviabilité ! https://prescrireguinee.info/2025/05/19/mme-traore-ilboudou-valerie-therese-un-modele-dengagement-et-de-serviabilite/ Mon, 19 May 2025 13:11:07 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=2023 Par son parcours, son travail et ses initiatives, Madame Traoré Ilboudou Valérie Thérèse incarne parfaitement la figure de la femme courageuse et de la professionnelle engagée au service de ses semblables. Professeure certifiée en économie sociale et familiale, directrice du Centre de Formation Professionnelle Source de Vie et directrice exécutive de l’Association Esther Vision, un […]]]>

Par son parcours, son travail et ses initiatives, Madame Traoré Ilboudou Valérie Thérèse incarne parfaitement la figure de la femme courageuse et de la professionnelle engagée au service de ses semblables. Professeure certifiée en économie sociale et familiale, directrice du Centre de Formation Professionnelle Source de Vie et directrice exécutive de l’Association Esther Vision, un organisme spécialisé dans l’accompagnement des femmes et des jeunes filles confrontées à des défis personnels, conjugaux ou liés à l’autonomie au Burkina Faso, Mme Traoré Ilboudou Valérie Thérèse est mariée et mère de trois enfants.

Très laborieuse et animée par des ambitions humanitaires, elle poursuit ses études supérieures à l’École Nationale des Assistants Sociaux du Bénin, où elle obtient le diplôme d’État d’assistante sociale (1986-1991). Elle intègre ensuite l’Institut National des Sciences de l’Éducation (INSE), où elle décroche le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Enseignement Technique (CAPET) de 1993 à 1995. En 2022, elle s’inscrit à l’Université Évangélique Koinonia, où elle obtient une licence en conseil conjugal et familial en 2025.

Après quelques années passées dans l’enseignement, elle exerce aujourd’hui sa vocation avec amour et passion en tant que responsable du cabinet Valérie Ilboudo Counselling, basé au Burkina Faso.

Interview avec prescrireguinee.info

prescrireguinee.info : Quel est le rôle d’une conseillère conjugale et familiale, et pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Mme Traoré Ilboudou Valérie Thérèse : Le rôle d’une conseillère conjugale et familiale est d’écouter, d’accompagner et de proposer des outils concrets pour mieux gérer les difficultés rencontrées dans la vie de couple ou de famille. Elle aide les personnes à mieux communiquer, à renforcer leurs liens et à retrouver la sérénité dans leur foyer. Elle accompagne également les jeunes, pour les aider à se préparer à leur future vie de couple, ainsi que les personnes âgées, qui peuvent aussi avoir besoin d’écoute et de soutien.

J’ai choisi ce métier parce que j’ai toujours aimé aider les autres. J’ai commencé dans l’enseignement, ce qui m’a permis de côtoyer de nombreux jeunes et de mieux comprendre leurs difficultés. Par la suite, j’ai créé l’association Esther Vision, par laquelle j’ai accompagné de nombreuses femmes et jeunes filles confrontées à des défis personnels, conjugaux ou liés à l’autonomie.

Avec le temps, j’ai ressenti le besoin d’aller plus loin en me formant au conseil conjugal et familial, afin de mieux soutenir les couples en difficulté. Toutes ces expériences m’ont montré que beaucoup de familles souffrent en silence, sans savoir vers qui se tourner. Je suis convaincue qu’un accompagnement professionnel, bienveillant et sans jugement peut réellement faire la différence.

prescrireguinee.info : Quels sont vos projets et ambitions professionnels ?

Mme Traoré Ilboudou Valérie Thérèse : J’ai deux projets qui me tiennent particulièrement à cœur. D’abord, animer des conférences à l’international pour partager mes connaissances et toucher un public plus large. Je souhaite également écrire des livres afin de transmettre mon savoir et laisser une trace durable de tout ce que j’enseigne.

Ensuite, je souhaite renforcer le centre de formation que j’ai déjà créé, mais qui fonctionne difficilement aujourd’hui faute de moyens. Avec du soutien, je voudrais en faire un véritable lieu d’apprentissage et de transformation.

prescrireguinee.info : Rencontrez-vous des difficultés dans l’exercice de votre métier ?

Mme Traoré Ilboudou Valérie Thérèse : Pas vraiment. La principale difficulté réside dans le paiement des séances. Les gens ne sont pas encore habitués à rémunérer un accompagnement en conseil conjugal et familial, car cela ne fait pas encore partie de nos habitudes culturelles.

prescrireguinee.info : Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se spécialiser dans le conseil conjugal et familial ?

Mme Traoré Ilboudou Valérie Thérèse : Je leur dirais avant tout qu’il faut avoir un véritable amour pour les autres. Il est essentiel d’avoir à cœur d’aider ceux qui en ont besoin, et d’être pleinement disponible pour les accompagner. C’est un métier qui exige beaucoup d’écoute, de patience et de bienveillance. On ne peut pas accompagner quelqu’un sans prendre le temps de le comprendre, sans jugement.

Il faut également aimer les relations humaines et être prêt à se remettre en question, car chaque couple, chaque famille, chaque situation est unique. Je recommande aussi de se former sérieusement — pas seulement pour obtenir un diplôme, mais pour acquérir de vrais outils, savoir poser les bonnes questions et offrir un accompagnement réellement professionnel.

Enfin, il faut être passionné et profondément engagé. Accompagner des personnes en souffrance demande de l’énergie, de la stabilité émotionnelle et une vraie volonté d’avoir un impact positif sur leur vie.

prescrireguinee.info : Quels conseils donneriez-vous aux femmes concernant l’entrepreneuriat ?

Mme Traoré Ilboudou Valérie Thérèse : Je dirais aux femmes d’entreprendre, non seulement pour devenir financièrement autonomes, mais aussi pour pouvoir contribuer aux charges familiales. La vie peut parfois nous réserver des surprises désagréables, et il est important de s’y préparer.

Une femme qui ne dépend de personne pour subvenir à ses besoins est plus épanouie et fière d’elle-même. Anticiper les imprévus, c’est se donner les moyens de rester forte et indépendante, quelles que soient les circonstances.

Morlaye KÉÏTA

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2023
Vie familiale et de couple en Afrique : concilier traditions et modernité ! https://prescrireguinee.info/2025/05/17/vie-familiale-et-de-couple-en-afrique-concilier-traditions-et-modernite/ Sat, 17 May 2025 12:55:13 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=2017 « Il ne s’agit pas de renier nos valeurs, mais de savoir concilier nos traditions avec les influences modernes, afin de favoriser un mieux-être individuel, familial et collectif », soutient Mme Traoré ILBOUDOU Valérie Thérèse, conseillère conjugale et familiale. Le divorce est devenu monnaie courante en Afrique, avec des taux élevés observés dans de nombreux […]]]>

« Il ne s’agit pas de renier nos valeurs, mais de savoir concilier nos traditions avec les influences modernes, afin de favoriser un mieux-être individuel, familial et collectif », soutient Mme Traoré ILBOUDOU Valérie Thérèse, conseillère conjugale et familiale.

Le divorce est devenu monnaie courante en Afrique, avec des taux élevés observés dans de nombreux pays du continent. Cette situation préoccupante est souvent attribuée à divers facteurs : la pauvreté, les coutumes et traditions, le désir d’autonomie et d’indépendance financière des femmes, les conflits avec les belles-familles, l’infidélité, le manque de communication et de compréhension au sein des couples. À cela s’ajoutent des causes souvent passées sous silence, telles que l’absence d’amour véritable, les mariages forcés ou précipités, ainsi qu’un environnement social défavorable, marqué par la pression sociale, la banalisation de la rupture et les mauvaises influences extérieures. Cette instabilité conjugale expose non seulement les époux, mais aussi les enfants et les familles à des situations parfois très difficiles.

Dans une interview accordée à notre rédaction, Mme Traoré ILBOUDOU Valérie Thérèse, conseillère conjugale et familiale au Burkina Faso et fondatrice du cabinet Valérie Ilboudou Consulting, alerte sur l’urgence de trouver un équilibre entre les valeurs d’hier et les réalités d’aujourd’hui pour bâtir des couples et des familles solides.

prescrireguinee.info :Bonjour madame. Vous êtes spécialiste en conseil conjugal et familial, et fondatrice du cabinet Valérie Consulting. Quelle analyse faites-vous de la vie conjugale et familiale en Afrique aujourd’hui ?

Mme TRAORÉ Valérie Thérèse : La vie de couple et la cellule familiale traversent une crise profonde, notamment en Afrique. Nous manquons de repères solides. Nos sociétés sont tiraillées entre les traditions africaines et les influences occidentales, ce qui génère de la confusion et de nombreux conflits.
Les modes de vie ont changé, mais nos mentalités n’ont pas toujours suivi. Certains restent figés dans des modèles anciens, d’autres veulent copier l’Occident sans discernement. Ce déséquilibre fragilise les couples : moins de solidarité, moins d’engagement, plus de divorces.

Il est temps de trouver un équilibre entre les valeurs traditionnelles et les réalités contemporaines, pour bâtir des familles stables et épanouies.

Quelles solutions proposez-vous pour une vie conjugale et familiale épanouie en Afrique ?

1. L’éducation pour tous, en particulier pour les femmes
Une femme instruite est mieux préparée à transmettre des valeurs et à élever ses enfants dans un environnement sain. De même, un homme éduqué est plus apte à intégrer les valeurs modernes tout en respectant nos traditions.

2. Promouvoir le dialogue au sein du couple
La communication est essentielle. Savoir écouter, échanger et se comprendre sont les bases d’une relation durable et harmonieuse.

3. Adapter les traditions à la réalité actuelle
Les Africains doivent prendre conscience que les réalités d’aujourd’hui ne sont plus celles d’hier. Il faut faire évoluer nos pratiques, en respectant nos valeurs, mais sans rester figés dans le passé.

4. Former et sensibiliser les familles
Des campagnes dans les villages, les quartiers, les églises ou via les radios locales peuvent aborder des sujets comme le respect, l’amour, la fidélité, l’éducation et la gestion des conflits. Ces thèmes doivent sortir du tabou.

5. Impliquer les anciens et les leaders communautaires
Les chefs coutumiers, les anciens et les responsables religieux ont une grande influence. Ils doivent être sensibilisés pour devenir des acteurs du changement.

6. Promouvoir des modèles positifs
Montrer que des couples équilibrés existent malgré les défis. Le témoignage de ceux qui réussissent peut en inspirer d’autres.

Quels sont les avantages d’un accompagnement professionnel dans la vie de couple ?

Amélioration de la communication
Prévention des conflits graves
Renforcement des liens affectifs
Soutien face aux défis de la vie
Développement personnel
Espace neutre et confidentiel pour résoudre les conflits

Et les conséquences d’un manque de suivi ?

Accumulation des non-dits et des frustrations
Mauvaise gestion des conflits
Éducation déséquilibrée des enfants
Risque élevé de séparation ou de divorce
Reproduction de schémas relationnels négatifs

Qu’est-ce que Valérie Consulting ?

Valérie Consulting est un cabinet de conseil conjugal et familial, placé sous l’égide de l’association Esther Vision.

Quels sont vos domaines d’intervention ?

Nous accompagnons les personnes à travers les différentes étapes et défis de la vie relationnelle. Notre approche est bienveillante, confidentielle et professionnelle. Nos principaux domaines d’intervention sont :

Vie de couple : gestion des conflits, amélioration de la communication, renforcement de l’harmonie

Parentalité : soutien à l’éducation des enfants

Relations familiales : accompagnement des relations parents-enfants, gestion des crises familiales

Jeunesse : formations et sensibilisation à destination des jeunes

Accompagnement individuel : aide face aux difficultés relationnelles et personnelles

Éducation affective et relationnelle : organisation d’ateliers, conférences et séances de sensibilisation

Morlaye KÉÏTA

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2017
Responsabilité affective : un levier essentiel pour bâtir des relations saines, harmonieuses et durables ! https://prescrireguinee.info/2025/05/16/responsabilite-affective-un-levier-essentiel-pour-batir-des-relations-saines-harmonieuses-et-durables/ Fri, 16 May 2025 11:44:32 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=2011 Favorisant un climat de sécurité émotionnelle et une meilleure compréhension mutuelle, la responsabilité affective constitue une clé indispensable pour instaurer l’harmonie dans les relations et renforcer les liens dans la vie de couple. Elle est fondamentale pour construire une relation saine, durable et épanouissante. Pourtant, elle demeure trop souvent négligée, méconnue du grand public, et […]]]>

Favorisant un climat de sécurité émotionnelle et une meilleure compréhension mutuelle, la responsabilité affective constitue une clé indispensable pour instaurer l’harmonie dans les relations et renforcer les liens dans la vie de couple. Elle est fondamentale pour construire une relation saine, durable et épanouissante. Pourtant, elle demeure trop souvent négligée, méconnue du grand public, et parfois considérée comme un sujet tabou dans certaines communautés. Cette ignorance engendre souffrances, incompréhensions, perte de confiance en soi, conflits de toutes sortes et, dans bien des cas, des séparations ou des divorces. Il s’agit là d’un véritable enjeu de santé mentale et émotionnelle, qui mérite une large sensibilisation afin de conscientiser l’opinion publique sur son rôle crucial dans l’épanouissement des relations conjugales.

Qu’est-ce que la responsabilité affective ?

Selon Mme TRAORÉ ILBOUDO Valérie Thérèse, spécialiste en conseil conjugal et familial, et fondatrice de Valérie Ilboudo-Counselling, cabinet basé au Burkina Faso :

« La responsabilité affective consiste à prendre conscience que nos comportements, nos paroles, nos actes ou nos silences peuvent influencer l’équilibre émotionnel des autres : les blesser, les troubler, ou au contraire leur apporter de la joie et du bien-être. C’est un appel à agir avec maturité dans nos relations, que ce soit au sein du couple, de la famille ou avec toute autre personne. »

Elle implique également la capacité à poser des limites saines pour se protéger soi-même des abus, et à entretenir des relations équilibrées et respectueuses. Dans la vie conjugale, elle agit comme un véritable régulateur émotionnel :

« Elle nous aide à mieux gérer nos propres émotions tout en prenant soin de celles de notre partenaire. Elle constitue une base solide pour bâtir une relation saine, durable et épanouie », précise Mme TRAORÉ.

Prendre conscience de l’impact de nos paroles, gestes et attitudes sur le bien-être émotionnel de notre partenaire nous rend naturellement plus attentifs à la qualité de nos interactions. Cela nous pousse à adopter des comportements bienveillants et respectueux, non seulement pour préserver l’équilibre du couple, mais aussi pour contribuer activement au bonheur de l’autre.

« Être responsable affectivement, ce n’est pas porter les émotions de l’autre, mais agir avec considération, honnêteté et empathie », souligne-t-elle.

Cela implique de communiquer clairement ses intentions, d’éviter les ambiguïtés émotionnelles, et de respecter ses engagements, même tacites.

Comment mieux gérer sa responsabilité affective ?

D’après Mme TRAORÉ ILBOUDO Valérie Thérèse :

« Gérer sa responsabilité affective, c’est apprendre à faire attention à ce que l’on dit, à ce que l’on fait, et à la manière dont cela peut affecter les autres, surtout dans une relation de couple. »

Voici quelques conseils pratiques pour développer sa responsabilité affective :

•Apprendre à mieux se connaître soi-même

•Communiquer avec respect et bienveillance

•Assumer ses erreurs sans fuir ses responsabilités

•Accueillir et respecter les émotions de l’autre

•Savoir dire non ou mettre des limites quand c’est nécessaire

•Demander de l’aide en cas de besoin

•Faire preuve d’empathie en toutes circonstances

Quels impacts dans la vie de couple ?

Lorsque chaque partenaire prend sa responsabilité affective au sérieux, le couple devient plus stable, plus sain et plus épanoui. Les effets positifs sont nombreux :

✓Moins de blessures émotionnelles

✓Une communication plus fluide et authentique

✓Davantage de respect et d’équilibre

✓Moins de conflits, plus de sérénité

✓Une relation plus forte et durable

 

Morlaye KÉÏTA

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2011
La rougeole : une infection virale très contagieuse ! https://prescrireguinee.info/2025/05/12/la-rougeole-une-infection-virale-tres-contagieuse/ Mon, 12 May 2025 12:49:49 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1999 La rougeole est une maladie extrêmement contagieuse, dont les complications peuvent être graves. Elle constitue un véritable problème de santé publique à l’échelle mondiale, et s’avère encore plus préoccupante dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où la couverture vaccinale reste insuffisante. Cette situation compromet sérieusement la santé des populations, mettant de nombreuses vies […]]]>

Dr Raïna Oumou Jamile,  médecin au Centre médical Mère Teresa de Yaoundé (Cameroun

La rougeole est une maladie extrêmement contagieuse, dont les complications peuvent être graves. Elle constitue un véritable problème de santé publique à l’échelle mondiale, et s’avère encore plus préoccupante dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où la couverture vaccinale reste insuffisante. Cette situation compromet sérieusement la santé des populations, mettant de nombreuses vies en danger. Selon les dernières estimations de l’OMS, 107 500 personnes, majoritairement des enfants de moins de 5 ans sont décédées de la rougeole en 2023. Le nombre de cas continue malheureusement d’augmenter à travers le monde .

Qu’est-ce que la rougeole et quelles mesures peuvent permettre une lutte plus efficace contre cette maladie en Afrique ? Notre rédaction a rencontré le Dr Raïna Oumou Jamile, médecin au Centre médical Mère Teresa de Yaoundé (Cameroun), pour en savoir plus.

Qu’est-ce que la rougeole ?

Selon Dr Raïna Oumou Jamile :

« La rougeole est une infection virale très contagieuse, causée par un virus à ARN de la famille des Paramyxoviridae, du genre Morbillivirus, appelé virus morbilleux. Elle se transmet d’une personne à une autre par les gouttelettes de salive émises lorsqu’on tousse, éternue ou se mouche, par des contacts rapprochés avec des personnes infectées, ou encore par des mains souillées ou des objets contaminés par des sécrétions nasales ou pharyngées. Bien que tous les âges puissent être touchés, la rougeole est plus fréquente chez les enfants de 0 à 5 ans. »

Les principaux symptômes sont :

Une forte fièvre pouvant atteindre 40°C

Une toux sèche et persistante

Un écoulement nasal abondant

Une conjonctivite avec des yeux rouges, enflammés et larmoyants

Une éruption cutanée (apparition de taches sur la peau)

« Le froid, l’humidité et les températures élevées sont des facteurs de risque, et les changements climatiques en Afrique les accentuent, entraînant une hausse des cas », ajoute-t-elle.

En plus de sa forte contagiosité, la rougeole peut entraîner des complications sérieuses, notamment :

Otite aiguë (surtout chez les nourrissons)

Laryngite

Diarrhée

Chez les nourrissons de moins d’un an et les adultes de plus de 20 ans, des complications encore plus graves peuvent survenir :

Pneumopathie virale avec risque de surinfection bactérienne

Perte de la vue

Troubles neurologiques (paralysie, épilepsie)

Décès (notamment chez les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées)

Chez la femme enceinte, la rougeole peut provoquer :

Une atteinte pulmonaire sévère

Des anomalies fœtales, des accouchements prématurés, voire la mort fœtale

Une rougeole néonatale si l’infection survient en fin de grossesse

Quelles sont les mesures préventives ?

« La seule prévention efficace contre la rougeole est la vaccination systématique », insiste Dr Jamile.

Elle recommande le schéma vaccinal suivant :

1re dose à 12 mois

2e dose à 16 mois

3e dose à 18 mois

Malheureusement, dans de nombreux pays africains, le calendrier vaccinal est souvent mal suivi. La réticence à la vaccination, le manque de sensibilisation et la faible disponibilité des vaccins freinent les efforts de lutte contre la maladie. Le Dr Oumou appelle à :

Une vaste campagne de sensibilisation sur l’importance de la vaccination

La systématisation de la vaccination contre la rougeole

Le respect rigoureux du calendrier vaccinal

L’investissement dans l’achat de vaccins et l’organisation de campagnes de vaccination

L’amélioration de l’accessibilité aux vaccins, notamment en zones rurales

 

« Nos autorités doivent garantir l’approvisionnement en vaccins en quantité et en qualité, veiller à ce que les trois doses soient administrées à temps, et lutter contre la déforestation, facteur aggravant des changements climatiques », conclut-elle.

Morlaye KEITA 

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Dr Aboubacar Sidiki Magassouba : « La médecine est un engagement de toute une vie au service de la communauté. » https://prescrireguinee.info/2025/04/26/dr-aboubacar-sidiki-magassouba-la-medecine-est-un-engagement-de-toute-une-vie-au-service-de-la-communaute/ Sat, 26 Apr 2025 17:45:57 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1994 Médecin de santé publique très engagé dans la lutte contre les maladies respiratoires en Guinée et au-delà, Dr Aboubacar Sidiki Magassouba est également enseignant-chercheur et consultant dans les domaines de l’épidémiologie et des systèmes d’information en santé. Issu d’une famille attachée aux valeurs du travail et de l’éducation, il a construit un parcours professionnel entre […]]]>

Médecin de santé publique très engagé dans la lutte contre les maladies respiratoires en Guinée et au-delà, Dr Aboubacar Sidiki Magassouba est également enseignant-chercheur et consultant dans les domaines de l’épidémiologie et des systèmes d’information en santé. Issu d’une famille attachée aux valeurs du travail et de l’éducation, il a construit un parcours professionnel entre la pratique médicale, l’enseignement universitaire, la recherche appliquée et l’engagement dans des projets nationaux et internationaux, notamment dans la lutte contre la tuberculose. Il est titulaire d’un PhD en Santé Publique obtenu à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, où il a également effectué ses études de médecine.

À l’occasion d’une interview exclusive accordée à prescrireguinee.info, votre vitrine de l’activité sanitaire en Guinée, en Afrique et dans le monde, Dr Magassouba partage sa vision de la médecine, revient sur son choix de spécialité, et parle de son engagement à bâtir un système de santé plus résilient et plus équitable.

prescrireguinee.info : Bonjour Dr, vous êtes un médecin de santé publique très engagé. Pourquoi avez-vous choisi d’étudier la médecine ?

Dr Aboubacar Sidiki Magassouba :

Bonjour et merci pour l’opportunité ! Depuis mon jeune âge, j’ai été sensible aux questions de santé et d’inégalités d’accès aux soins. La médecine s’est imposée naturellement comme un moyen concret de contribuer au bien-être de ma communauté.

Qu’est-ce qui a influencé votre choix de vous spécialiser dans la santé publique et plus particulièrement dans la lutte contre les maladies respiratoires ?

La tuberculose demeure l’une des principales causes de mortalité en Guinée et dans le monde. Mon engagement en santé publique, notamment dans la lutte contre les maladies respiratoires, répond à l’urgence de renforcer la prévention, l’accès au diagnostic précoce et la qualité de la prise en charge dans notre système de santé.

Quels sont vos projets et ambitions professionnels ?

Je souhaite continuer à renforcer les capacités locales en santé publique à travers la recherche, la formation et le développement d’outils innovants, notamment en intelligence artificielle pour le diagnostic médical. Mon ambition est de contribuer à bâtir un système de santé plus résilient et plus équitable en Guinée et en Afrique.

Rencontrez-vous des difficultés dans l’exercice de votre métier ?

Oui, comme beaucoup de professionnels de santé, nous faisons face à plusieurs défis : manque d’infrastructures, sous-financement du secteur, lourdeur administrative et accès limité aux nouvelles technologies. Mais ces défis constituent également des sources de motivation pour innover et plaider pour de meilleures conditions de travail.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent embrasser la carrière médicale ?

La médecine est une vocation exigeante mais noble. Il faut être animé par la passion d’aider les autres, faire preuve de rigueur, d’humilité, et avoir une soif d’apprendre permanente. C’est un engagement de toute une vie au service de la communauté.

Quelles stratégies proposez-vous pour une meilleure prévention et lutte contre les maladies respiratoires en Guinée ?

Je recommande de renforcer la sensibilisation communautaire, de mettre en place un dépistage systématique auprès des groupes à risque, d’améliorer la qualité des soins de première ligne et d’utiliser stratégiquement les nouvelles technologies comme la télémédecine et l’intelligence artificielle — pour faciliter le diagnostic précoce et la surveillance épidémiologique.

Si vous étiez ministre de la santé et de l’hygiène publique, qu’auriez-vous changé, amélioré ou instauré pour rendre plus efficace le système de santé dans notre pays ?

Je travaillerais en priorité à renforcer le système de santé primaire, à développer un plan ambitieux de ressources humaines en santé, à moderniser les plateaux techniques des hôpitaux, et à instaurer une culture d’évaluation permanente des politiques publiques pour ajuster les stratégies en fonction des réalités du terrain.

Quel message souhaiteriez-vous adresser au Ministre de la Santé ?

Je remercie Monsieur le Ministre pour ses efforts constants et l’encourage à promouvoir une gouvernance plus participative et transparente du secteur de la santé. Je l’invite également à poursuivre l’investissement dans le renforcement des ressources humaines, la recherche et l’innovation, pour bâtir un système de santé plus solide, plus inclusif et plus réactif face aux défis actuels et futurs.

Morlaye KÉÏTA

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Les points focaux, acteurs clés de la célébration différée de la Journée mondiale de la santé en Guinée https://prescrireguinee.info/2025/04/25/les-points-focaux-acteurs-cles-de-la-celebration-differee-de-la-journee-mondiale-de-la-sante-en-guinee/ Fri, 25 Apr 2025 11:35:27 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1988 C’est sous le thème « Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir » que la Guinée a célébré, en différé, la Journée mondiale de la santé ce mercredi 23 avril 2025. Cette célébration a mis en lumière le rôle crucial joué par les points focaux en communication et promotion de la […]]]>

C’est sous le thème « Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir » que la Guinée a célébré, en différé, la Journée mondiale de la santé ce mercredi 23 avril 2025. Cette célébration a mis en lumière le rôle crucial joué par les points focaux en communication et promotion de la santé (PFC/PS) à travers tout le pays, sous le leadership du Directeur du Service National de la Promotion de la Santé, le Docteur Moussa Soumah.

Partout dans les districts et régions sanitaires, ces acteurs se sont fortement mobilisés pour organiser des journées portes ouvertes, des activités de sensibilisation communautaire et des services gratuits de santé destinés aux populations locales.

À Forécariah, au Centre de Santé Urbain comme au CSR Farmoreah, des consultations gratuites et des témoignages ont marqué la journée. À Nzérékoré, les autorités locales, l’OMS et Enabel ont soutenu une série d’activités centrées sur la vaccination, la consultation prénatale (CPN), la prévention de la malnutrition (avec démonstrations culinaires), l’allaitement maternel, la planification familiale et l’utilisation des moustiquaires imprégnées (MILDA).

Dans la sous-préfecture de Diountou, Lelouma, la journée a été rythmée par des séances de vaccination des enfants de 0 à 23 mois et des démonstrations culinaires locales.

À Lola, les centres de santé ont bénéficié de la supervision de la DPS pour mener des actions de sensibilisation sur la santé maternelle et infantile, centrées sur la vaccination et la nutrition des enfants.

Le district sanitaire de Beyla s’est distingué par l’utilisation d’un véhicule sonorisé pour diffuser des messages de sensibilisation dans les communautés. Sous le leadership de la DPS, des leaders religieux se sont réunis pour un dialogue communautaire sur la prévention du MPOX et la promotion de la santé à travers le sport, la vaccination et l’hygiène.

À Coyah, les PFC/PS ont coordonné des portes ouvertes dans plusieurs centres de santé, notamment à KM36 et à Manéah, avec des sessions sur l’allaitement, la CPN et l’hygiène.

Enfin, à Gueckédou, la journée a été célébrée dans les 16 aires de santé du district, avec un accent mis sur la planification familiale, l’allaitement maternel exclusif (AME), les rattrapages vaccinaux, et des démonstrations culinaires à base de produits locaux. Ces activités, réalisées sous l’accompagnement de l’équipe cadre de la DPS, de l’OMS et d’ONG partenaires, ont été très bien accueillies par la population.

Ces célébrations, portées par les PFC/PS et leurs partenaires, permettrons de rapprocher les services de santé des communautés, de promouvoir des comportements sains et d’amplifier les messages clés en faveur de la santé maternelle et néonatale. Elles témoignent de la détermination de la Guinée à bâtir un système de santé proactif, équitable et résilient.

 

Que chaque porte ouverte devienne un pas vers un avenir où la santé est un droit pour tous.

Mohamed Lamine Haïdara 

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La santé de la mère et de l’enfant, une priorité majeure du gouvernement guinéen https://prescrireguinee.info/2025/04/24/la-sante-de-la-mere-et-de-lenfant-une-priorite-majeure-du-gouvernement-guineen/ Thu, 24 Apr 2025 11:45:08 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1982 Cette année, c’est sous le thème “Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir” que la Guinée a lancé, en différé, les activités de célébration de la Journée mondiale de la santé. Le lancement officiel a eu lieu ce mercredi 23 avril 2025, au Centre Mère-Enfant Bernard Kouchner de Coronthie. Ce thème […]]]>

Cette année, c’est sous le thème “Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir” que la Guinée a lancé, en différé, les activités de célébration de la Journée mondiale de la santé. Le lancement officiel a eu lieu ce mercredi 23 avril 2025, au Centre Mère-Enfant Bernard Kouchner de Coronthie.

Ce thème inspirant reflète la volonté du gouvernement guinéen de faire de la santé maternelle et néonatale une priorité nationale, en vue de bâtir un avenir prospère et équitable pour tous.

La célébration de cette journée est une opportunité pour réfléchir aux progrès accomplis et aux défis persistants dans la quête d’un système de santé robuste et inclusif. En Guinée, la santé de la mère et du nouveau-né constitue la pierre angulaire d’une société résiliente. Une mère en bonne santé donne naissance à un enfant plein de potentiel, et un nouveau-né bien soigné incarne l’espoir de toute une nation.

Cependant, les chiffres mondiaux rappellent l’urgence d’agir : une femme meurt toutes les deux minutes des suites de la grossesse ou de l’accouchement, et 9 décès maternels sur 10 surviennent dans les pays les plus pauvres, comme le soulignent les données de l’OMS.
Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, notamment une baisse du taux de mortalité maternelle ces dernières décennies en Guinée, les efforts doivent se poursuivre. En 2020, le taux de mortalité maternelle était estimé à environ 576 décès pour 100 000 naissances vivantes, un chiffre encore alarmant.

<<Ces pertes ne sont pas seulement des statistiques ; ce sont des mères, des sœurs, des épouses, des filles, dont l’absence laisse un vide immense dans nos communautés.
Le thème de cette année nous appelle à garantir un accès universel à des soins de santé de qualité pour chaque femme et chaque nouveau-né, avant, pendant et après l’accouchement. En Guinée, nous avons pris des engagements forts dans ce sens.>>
a précisé, Madame Marie Antoinette LONAS, conseillère chargée de mission du Ministère de la Santé et de l’hygiène publique, au nom du ministre de la Santé.

Madame Marie Antoinette LONAS, conseillère chargée de mission du Ministère de la Santé et de l’hygiène publique,

 

Le représentant de l’OMS en Guinée chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la Santé, le Docteur Jean Marie KIPELA a pour sa part, souligné l’importance capitale de la santé de la mère et de l’enfant :

<<La santé maternelle et néonatale n’est pas seulement une priorité sanitaire : elle constitue un véritable levier de développement et un indicateur clé de l’équité, de la justice sociale et de la qualité du système de santé. Agir efficacement dans ce domaine, c’est investir dans l’avenir de la nation>>.

Docteur Jean Marie KIPELA, Représentant de L’OMS

 

En ce jour symbolique, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique lance un appel à tous :

À vous, femmes enceintes : présentez-vous aux examens prénataux. Votre santé et celle de votre bébé sont précieuses.

À vous, pères et membres des familles : soutenez les mères dans leur parcours vers la maternité.

À vous, professionnels de la santé : poursuivez votre travail admirable avec compassion et dévouement.

Et à nous tous : engageons-nous pour une Guinée où aucune femme ne perdra la vie en donnant la vie.

Ensemble, faisons de la Journée mondiale de la santé 2025 un tournant décisif pour la santé maternelle et néonatale en Guinée.
Que chaque naissance soit une promesse d’espoir, et que chaque mère puisse voir son enfant grandir dans un avenir radieux.

Mohamed Lamine Haidara 

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Interview -Dr Mohamed Lamine Dramé : Candidat Potentiel au poste de directeur régional de l’OMS pour l’ Afrique !  https://prescrireguinee.info/2025/04/23/dr-mohamed-lamine-drame-candidate-potentiel-au-poste-de-directeur-regional-de-loms-pour-l-afrique/ Wed, 23 Apr 2025 14:16:57 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1977 Médecin de formation, expert en santé publique, chercheur et consultant international, Dr Mohamed Lamine Dramé cumule plus de 35 ans d’expérience dans les systèmes de santé africains. De la pratique clinique à Mamou à des responsabilités stratégiques à l’OMS à Genève, il a parcouru un itinéraire exceptionnel, tissant des ponts entre la médecine, la diplomatie […]]]>

Médecin de formation, expert en santé publique, chercheur et consultant international, Dr Mohamed Lamine Dramé cumule plus de 35 ans d’expérience dans les systèmes de santé africains. De la pratique clinique à Mamou à des responsabilités stratégiques à l’OMS à Genève, il a parcouru un itinéraire exceptionnel, tissant des ponts entre la médecine, la diplomatie sanitaire et l’expertise technique. En prélude à la session extraordinaire du Comité régional de l’OMS prévue à Genève le 18 mai 2025, il se confie à prescrireguinee.info.

prescrireguinee.info : Docteur Dramé, vous êtes candidat au poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Qu’est-ce qui fonde cette candidature ?

Dr Dramé : J’ai été proposé par l’État guinéen au regard de mon profil professionnel. Je suis médecin, diplômé de l’Université de La Havane, spécialiste en santé publique avec deux maîtrises en épidémiologie/bio-statistique et en organisation/gestion des systèmes de santé, un doctorat académique (PhD) en Health Policy & Global Health, et plus de 35 ans d’expérience dans les politiques de santé.

Vous avez travaillé en Guinée et à l’international. Pouvez-vous nous en dire plus ?

J’ai été médecin à Mamou, Directeur préfectoral de la santé à Faranah et N’Zérékoré, puis Inspecteur régional en Guinée forestière. J’ai aussi travaillé pour la coopération internationale : GIZ, Enabel, OMS, Banque mondiale, Union européenne, BAD, GAVI, Fonds mondial dans les régions et zones linguistiques de l’Afrique. J’ai aussi coopéré avec tous les autres cinq bureaux régionaux de l’OMS du monde.

À Genève, j’ai été au siège de l’OMS, avant de revenir en Guinée en 2018, où j’ai créé “SUCCESS-IN-AFRICA” et l’ONG “GUINÉE SUCCESS”.

Quels projets avez-vous initiés depuis votre retour en Guinée ?

Je  peux citer certaines initiatives :

1. J’ai conçu avec des collègues de notre cabinet deux diplômes d’université (assurance qualité et gestion hospitalière)

2. J’ai conduit l’analyse du niveau de préparation de la Guinée pour la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle dans notre pays

3. J’ai assuré la coordination technique de la rédaction du Plan national de réponse aux urgences sanitaires

4. J’ai piloté d’autres études comme la faisabilité de l’assurance maladie en Guinée, la cartographie des dépenses de santé (2015-2025)

5. J’ai coordonné l’équipe multinationale de l’évaluation externe du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2015-2024)

6. J’ai dirigé le processus d’élaboration du nouveau PNDS 2025-2034 de la Guinée. Ce plan (qui est actuellement à sa phase finale) intègre les priorités du programme « Simandou 2040 » dont l’un des piliers est la santé et le bien-être.

Quelle est votre vision pour la santé en Afrique ?

Ma vision pour la santé en Afrique est transformationnelle. Il nous faut une Afrique plus forte en santé, une Afrique qui évolue de succession de crises à la souveraineté sanitaire. Cette vision est basée sur cinq piliers :

1. Refonder les soins primaires : la base de la souveraineté sanitaire

2. Un New Deal pour le financement de la santé en Afrique

3. Construire des systèmes résilients et protéger les services essentiels

4. Mieux servir les États membres : une OMS agile, ancrée et à l’écoute

5. Une diplomatie de la santé proactive, pour repositionner l’Afrique

Cette vision sera soutenue par un leadership enraciné dans l’Afrique et ouvert au monde.

Je propose aussi une conférence panafricaine sur la coopération en santé pour aligner les politiques, mutualiser les efforts et intégrer les approches régionales.

Et pour faire face aux épidémies, quel est votre plan ?

Renforcer la protection des professionnels de santé, la résilience des structures rurales, développer les systèmes de veille et d’alerte, digitaliser l’offre de soins avec l’e-santé et l’IA, mieux intégrer les risques climatiques, et coordonner les actions avec l’OMS, l’Union Africaine, le CDC Afrique et les États membres.

Un dernier mot ?

Dr Dramé : je crois au potentiel du continent. Il faut donner plus de place aux Africains dans la définition de leurs politiques sanitaires. Je suis prêt à porter cette ambition avec rigueur, ouverture d’esprit et aux initiatives venant d’ailleurs avec la contextualisation nécessaire.

 

Morlaye KÉÏTA 

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