Prescrireguinee.info https://prescrireguinee.info Site d'informations médicales Mon, 20 Jan 2025 14:40:10 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://i0.wp.com/prescrireguinee.info/wp-content/uploads/2020/05/cropped-logoprescrireguinee.png?fit=32%2C32&ssl=1 Prescrireguinee.info https://prescrireguinee.info 32 32 168531876 L’AGUIPROCOM, en partenariat avec l’ONG française Les Enfants Du Noma et la Fondation Jida Khazal, renouvelle son engagement envers les malades défavorisés en Guinée, dans le cadre d’une mission humanitaire dédiée aux pathologies maxillo-faciales. https://prescrireguinee.info/2025/01/20/laguiprocom-en-partenariat-avec-long-francaise-les-enfants-du-noma-et-la-fondation-jida-khazal-renouvelle-son-engagement-envers-les-malades-defavorises-en-guinee-dans-le-cadre-dune-mission-hu/ Mon, 20 Jan 2025 14:29:53 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1832 Cette initiative vise à offrir des soins chirurgicaux gratuits aux personnes souffrant de maladies graves comme les tumeurs faciales, les malformations congénitales (becs de lièvre, fentes labiopalatines), et autres pathologies complexes, souvent inaccessibles pour des raisons financières. Une mission de grande envergure depuis 2019 Depuis son lancement, cette mission, qui se déroule au CHU Donka […]]]>

Cette initiative vise à offrir des soins chirurgicaux gratuits aux personnes souffrant de maladies graves comme les tumeurs faciales, les malformations congénitales (becs de lièvre, fentes labiopalatines), et autres pathologies complexes, souvent inaccessibles pour des raisons financières.

Une mission de grande envergure depuis 2019

Depuis son lancement, cette mission, qui se déroule au CHU Donka au compte de cette année 2025, a permis de prendre en charge des centaines de patients à travers des chirurgies coûteuses, souvent inabordables aux personnes démunies. Cette année, l’objectif est de soigner gratuitement environ 100 patients en deux semaines, mobilisant une équipe internationale de chirurgiens, anesthésistes et infirmiers.

Une journée de consultation pour une sélection rigoureuse

Le dimanche 19 janvier, une journée de consultation a eu lieu en face de l’Hôtel Millénium. Cette étape a réuni des malades venus de Guinée, mais aussi des pays voisins comme le Sénégal, le Mali et le Bénin, conférant une dimension sous-régionale à la mission. À cette occasion, les patients sélectionnés ont été orientés vers le CHU Donka où les interventions chirurgicales se dérouleront de 9h à 20h chaque jour au cours des deux prochaines semaines à compter de ce lundi 20 janvier 2024.

Un double objectif : humanitaire et formateur

Au-delà des soins offerts, cette mission revêt une importance capitale pour le renforcement des capacités des professionnels de santé guinéens. Selon le Pr Rafiou Diallo, président de l’AGUIPROCOM, l’initiative permet un transfert de compétences grâce à des formations pratiques et des transmissions vidéo en direct pour les jeunes médecins. Ces trois dernières années, de nombreux médecins étrangers ont également bénéficié de cette opportunité pour perfectionner leurs connaissances en chirurgie maxillo-faciale.

 

Cette mission illustre un bel exemple de solidarité et de coopération internationale pour venir en aide aux plus démunis tout en contribuant au développement des compétences médicales en Guinée.

Myers Keith 

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Pathologies bucco-dentaires en Afrique : « L’éducation doit être privilégiée pour une meilleure prévention et une prise en charge plus efficace de ces maladies », estime Dr Nnanga Amougou Cécilia Carole du Cameroun. https://prescrireguinee.info/2025/01/12/pathologies-bucco-dentaires-en-afrique-leducation-doit-etre-privilegiee-pour-une-meilleure-prevention-et-une-prise-en-charge-plus-efficace-de-ces-maladies-estime-dr-nnanga-amougou-c/ Sun, 12 Jan 2025 16:07:47 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1825 Selon les récentes estimations de l’OMS (2022), les maladies bucco-dentaires touchent près de 3,5 milliards de personnes dans le monde, dont trois sur quatre vivent dans des pays à revenu intermédiaire. En Afrique, plus particulièrement, ces maladies, dont la prévalence ne cesse de croître, constituent un problème majeur de santé publique en termes de prévention […]]]>

Selon les récentes estimations de l’OMS (2022), les maladies bucco-dentaires touchent près de 3,5 milliards de personnes dans le monde, dont trois sur quatre vivent dans des pays à revenu intermédiaire. En Afrique, plus particulièrement, ces maladies, dont la prévalence ne cesse de croître, constituent un problème majeur de santé publique en termes de prévention et de prise en charge. La plupart des pays du continent ne disposent pas de politiques et de services suffisants pour prévenir et traiter ces affections bucco-dentaires.

Pour mieux comprendre les enjeux liés à ces pathologies, cerner les défis à relever et envisager des solutions pour une meilleure prise en charge en Afrique, notre rédaction a rencontré Dr Nnanga Amougou Cécilia Carole, spécialiste en santé bucco-dentaire au Cameroun.

Qu’est-ce que les pathologies bucco-dentaires ?

Selon Dr Nnanga Amougou, qui exerce au cabinet “JAH’S Dental” de Yaoundé-Essos et à l’Hôpital Saint Thomas de Nsimalen :

« Les pathologies bucco-dentaires se définissent comme l’ensemble des maladies qui affectent la sphère orale. Elles font partie des maladies non transmissibles les plus répandues et surviennent tout au long de la vie. »

Ces pathologies incluent :

Les caries dentaires ;

Les maladies parodontales, qui touchent les tissus soutenant les dents (se manifestant par des saignements ou gonflements des gencives, des douleurs et parfois une mauvaise haleine) ;

Les cancers de la bouche (notamment des lèvres et autres sites de la cavité buccale), qui constituent le 13e cancer le plus répandu au monde ;

Les fentes labio-palatines ;

Le noma (une forme sévère de stomatite gangreneuse, touchant principalement les enfants de moins de six ans en Afrique subsaharienne) ;

Les traumatismes bucco-dentaires (dus aux accidents de la voie publique, violences physiques et sports de contact).

« Les maladies bucco-dentaires les plus fréquentes en Afrique sont les caries, les maladies parodontales et les traumatismes dus aux accidents de la route. Ces problèmes sont exacerbés par une hygiène insuffisante, une mauvaise éducation bucco-dentaire et le manque de priorité accordé à la santé bucco-dentaire », précise Dr Nnanga Amougou.

Quelles sont les causes et facteurs de risque ?

Parmi les causes principales, Dr Nnanga Amougou cite la consommation excessive de sucre, associée à une mauvaise hygiène bucco-dentaire, qui favorise la prolifération bactérienne. Parmi les facteurs de risque, elle identifie :

Le déséquilibre alimentaire et les mauvaises habitudes ;

Le tabagisme ;

La consommation d’alcool.

Comment mieux prévenir ces affections ?

Pour prévenir ces maladies, Dr Nnanga Amougou recommande :

1. Une alimentation équilibrée, pauvre en sucres et riche en fruits et légumes, avec l’eau comme boisson principale ;

2. L’arrêt de la consommation de tabac et la réduction de l’alcool ;

3. Le port d’équipements de protection pour les sports ou déplacements à vélo/moto, afin de prévenir les traumatismes ;

4. Un brossage des dents deux fois par jour avec un dentifrice fluoré (1 000-1 500 ppm).

Elle insiste particulièrement sur le rôle de l’éducation :

« L’éducation est la meilleure stratégie pour une prévention efficace. Nos États doivent intégrer des programmes de santé bucco-dentaire dans les écoles, tout en les élargissant aux familles et lieux de travail. »

Selon elle, sans éducation adéquate, même une prise en charge publique et des assurances santé ne suffiront pas.

Quelles solutions durables pour l’Afrique ?

Dr Nnanga Amougou propose plusieurs solutions :

Intégrer l’éducation à la santé bucco-dentaire dans les écoles ;

Former les agents de santé communautaires à la santé bucco-dentaire ;

Réduire l’exposition aux facteurs de risque comme le sucre, le tabac et l’alcool ;

Intégrer les données bucco-dentaires dans les programmes nationaux de surveillance des maladies ;

Donner autant de visibilité aux maladies bucco-dentaires qu’aux autres priorités sanitaires.

Elle conclut :
« Nos gouvernements doivent reconnaître l’urgence de la situation. Malgré quelques progrès, la santé bucco-dentaire reste négligée en Afrique. Il est essentiel d’élaborer des données épidémiologiques locales pour des stratégies adaptées. »

Morlaye kéïta 

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Régularisation des nouveaux fonctionnaires : Le ministre Oumar Djouhé Bah exhorte sa DRH à respecter les délais prescrits https://prescrireguinee.info/2025/01/06/regularisation-des-nouveaux-fonctionnaires-le-ministre-oumar-djouhe-bah-exhorte-sa-drh-a-respecter-les-delais-prescrits/ Sun, 05 Jan 2025 23:53:38 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1818 Le samedi 4 janvier 2025, le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP) a été marqué par une visite inopinée du ministre Oumar Djouhé Bah. Cette visite avait pour objectif de s’assurer de l’état d’avancement du processus d’authentification et de régularisation des nouveaux fonctionnaires affectés à son département suite au récent concours d’intégration […]]]>

Le samedi 4 janvier 2025, le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP) a été marqué par une visite inopinée du ministre Oumar Djouhé Bah. Cette visite avait pour objectif de s’assurer de l’état d’avancement du processus d’authentification et de régularisation des nouveaux fonctionnaires affectés à son département suite au récent concours d’intégration à la fonction publique.

« Je vous exhorte à tout mettre en œuvre pour que tous les dossiers des agents affectés à notre département soient traités efficacement avant la date butoir. Faites les sacrifices nécessaires, même si cela implique de travailler le dimanche et de prolonger vos heures de travail durant tout le processus », a déclaré le ministre en s’adressant aux agents de la division des Ressources Humaines (DRH) du ministère.

Ce discours illustre son leadership et son engagement à répondre de manière transparente, efficace et sécurisée aux attentes des nouveaux fonctionnaires.

Une démarche cruciale pour la prise en charge salariale

Une authentification des informations administratives et des relevés d’identités bancaires (RIB) des nouveaux fonctionnaires récemment recrutés est en cours auprès des chefs de division des ressources humaines (C-DRH) des ministères d’affectation. Selon le communiqué du ministre du Travail et de la Fonction Publique, François Bourouno, publié le 31 décembre 2024, cette opération se poursuivra jusqu’au vendredi 10 janvier 2025 à midi.

« C’est une démarche indispensable et cruciale pour permettre un traitement optimal des salaires de ces nouveaux fonctionnaires dès janvier 2025 », a précisé le ministère du Travail.

Une mobilisation exceptionnelle au MSHP

Au sein du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, 20 254 nouveaux fonctionnaires doivent être régularisés. Face à ce défi, les agents de la division des Ressources Humaines travaillent sans relâche pour respecter les délais.

« Depuis la publication du communiqué, nous travaillons sans relâche, souvent au-delà de nos horaires habituels. Le travail est conséquent, mais nous sommes déterminés à honorer la confiance que le ministre Oumar Djouhé Bah a placée en nous », a confié un agent impliqué dans le processus, lors d’une visite de terrain effectuée ce dimanche par notre équipe pour constater l’avancement des travaux.

Un ministère exemplaire dans la transition

Le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, sous la direction d’Oumar Djouhé Bah, demeure un pilier essentiel du gouvernement de transition. À travers des réformes continues et des innovations salutaires, ce département s’efforce de garantir un accès équitable et de qualité aux soins de santé pour l’ensemble de la population.

Morlaye Keita

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PROMOTION DES DSSR: IL FAUT QUE LA JEUNESSE S’IMPLIQUE https://prescrireguinee.info/2024/12/23/promotion-des-dssr-la-jeunesse-simplique/ Mon, 23 Dec 2024 13:19:09 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1807 Le Droit à la santé sexuelle et de la reproduction (DSSR) fait partie des droits humains fondamentaux. Il englobe un ensemble de droits visant à garantir que chaque individu puisse vivre sa sexualité et sa vie reproductive dans des conditions de respect, de dignité, et d’égalité.   Morlaye KÉÏTA 610-120-805]]>

Le Droit à la santé sexuelle et de la reproduction (DSSR) fait partie des droits humains fondamentaux. Il englobe un ensemble de droits visant à garantir que chaque individu puisse vivre sa sexualité et sa vie reproductive dans des conditions de respect, de dignité, et d’égalité.

 

Morlaye KÉÏTA

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Lutte contre l’Hépatite B : Intensifier le dépistage, la vaccination et rompre la chaîne de transmission mère-enfant https://prescrireguinee.info/2024/12/21/lutte-contre-lhepatite-b-intensifier-le-depistage-la-vaccination-et-rompre-la-chaine-de-transmission-mere-enfant/ Sat, 21 Dec 2024 12:15:55 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1804 L’hépatite virale, de manière générale, est une inflammation aiguë ou chronique des cellules du foie, pouvant entraîner à long terme une cirrhose ou un cancer de cet organe. L’hépatite virale peut être aiguë (moins de 6 mois d’évolution), ou chronique au delà de 6 mois. Selon le rapport 2024 de l’Organisation mondiale de la Santé […]]]>

L’hépatite virale, de manière générale, est une inflammation aiguë ou chronique des cellules du foie, pouvant entraîner à long terme une cirrhose ou un cancer de cet organe. L’hépatite virale peut être aiguë (moins de 6 mois d’évolution), ou chronique au delà de 6 mois.

Selon le rapport 2024 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre de décès imputables à l’hépatite virale est en constante augmentation. Cette maladie est la deuxième cause de décès dans le monde, avec 1,3 million de morts par an. Chaque jour, l’hépatite B ou C tue 3 500 personnes dans le monde.

Une maladie à multiples causes
Dr Djenabou Diallo, maître assistante en hépatogastroentérologie à la Faculté des Sciences et Techniques de la Santé de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, et médecin au service de médecine interne hépatogastro de l’Hôpital National Donka, explique que l’hépatite virale est causée par cinq types de virus :

Le virus A, responsable de l’hépatite A ;

Le virus B, à l’origine de l’hépatite B ;

Le virus C, provoquant l’hépatite C ;

Le virus D ou Delta ;

Le virus E, à l’origine de l’hépatite E.

En Guinée, une prévalence inquiétante de l’hépatite B :

En Guinée, l’hépatite B reste prédominante, représentant un grave problème de santé publique avec une prévalence allant de 8 à 19 % selon certaines études parcellaires (nous ne disposons pas d’enquête nationale) , bien au-delà de celle du VIH, qui est de 2 %.

Modes de transmission de l’hépatite B

Dr Djenabou Diallo identifie trois modes principaux de transmission dans le contexte guinéen :

1. De la mère à l’enfant

« Lorsqu’une femme enceinte est porteuse de l’hépatite B, elle peut souvent transmettre le virus à son enfant, soit pendant la grossesse si la charge virale est élevée, soit lors de l’accouchement, en cas de contact avec les liquides biologiques ou le sang, surtout lors d’un accouchement difficile », explique-t-elle.

2. Par voie sexuelle

Selon Dr Diallo : « Une personne atteinte d’hépatite B peut contaminer ses partenaires lors de rapports sexuels non protégés, surtout si ces derniers ne sont pas vaccinés. »

3. À travers les objets tranchants

Le risque de transmission est élevé lorsque des objets personnels tels que rasoirs, coupe-ongles, lames ou peignes sont partagés. « Le virus de l’hépatite B peut survivre jusqu’à 8 jours à l’air libre, augmentant ainsi le risque de contamination en cas de blessure ou d’effraction cutanée », ajoute-t-elle.

Symptômes et complications

L’hépatite B reste asymptomatique pendant longtemps. Cependant dans certains cas il existe des manifestations cliniques dans la phase aiguë, simulant un paludisme ou une grippe: on peut avoir la jaunisse (coloration jaune des yeux), des urines foncées, des maux de tête, des démangeaisons, des douleurs articulaires, une perte d’appétit, une fatigue générale, des vomissements parfois et une fièvre.

Au stade chronique (après 6 mois), la seule manifestation clinique demeure la fatigue avant la survenue des complications graves (après plusieurs années d’évolution) comme la cirrhose et ses complications telles que: la jaunisse, l’eau dans le ventre (ascite), les pieds que enflent, les vomissements du sang et à un stade avancé le cancer du foie.

Les défis en Guinée

Dr Diallo déplore que la lutte contre l’hépatite B reste difficile en Guinée malgré les progrès en matière de diagnostic et de traitement. Elle explique : « Les taux de dépistage, de vaccination et de traitement demeurent faibles, même si les outils et les prix se sont améliorés. »

Recommandations pour accélérer l’élimination de l’hépatite B

Face à cette menace croissante, Dr Djenabou Diallo propose des actions concrètes :

Intensifier les campagnes de sensibilisation, de dépistage et de vaccination de masse.

Rendre le dépistage systématique pour les femmes enceintes et les enfants.

Sensibiliser la population pour la réalisation du bilan prénuptial en intégrant de façon systématique le dépistage de l’hépatite B.

Sensibiliser sur l’importance des rapports sexuels protégés et l’utilisation exclusive des objets personnels.

Subventionner les services médicaux et faciliter l’accès aux traitements.

Inscrire dans le budget national un fonds dédié à la lutte contre l’hépatite.

Ces mesures contribueraient significativement à lutter contre cette maladie et s’aligneraient avec l’objectif de l’OMS d’éliminer l’hépatite B et C d’ici 2040, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est.

Morlaye KÉÏTA

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Jeunesse et sexualité : le préservatif perd du terrain en Guinée ! https://prescrireguinee.info/2024/12/16/jeunesse-et-sexualite-le-preservatif-perd-du-terrain-en-guinee/ Mon, 16 Dec 2024 17:05:56 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1797 Bien qu’il soit un outil contraceptif efficace et accessible, l’utilisation du préservatif connaît aujourd’hui une baisse préoccupante en Guinée, particulièrement chez les jeunes générations. Cette situation, alarmante à plusieurs égards, contribue à l’augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST), des grossesses non désirées et des avortements non sécurisés. Selon un constat de la rédaction de Prescrire […]]]>

Bien qu’il soit un outil contraceptif efficace et accessible, l’utilisation du préservatif connaît aujourd’hui une baisse préoccupante en Guinée, particulièrement chez les jeunes générations. Cette situation, alarmante à plusieurs égards, contribue à l’augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST), des grossesses non désirées et des avortements non sécurisés. Selon un constat de la rédaction de Prescrire Guinée, plusieurs facteurs expliquent cette tendance, notamment la fatigue face aux campagnes de prévention, le manque d’accès aux contraceptifs, et la montée des idées reçues sur la contraception.

Par ailleurs, la stigmatisation des discussions autour de la sexualité et le manque d’éducation sexuelle adaptée aggravent davantage le problème.

Que pensent les jeunes du préservatif dans les rapports sexuels ?

Entre stigmatisation, désinformation, manque d’éducation sexuelle et accès limité aux contraceptifs, de nombreux jeunes restent réticents à l’utilisation du préservatif. Voici quelques témoignages recueillis sur le terrain.

Marie Suzanne Camara, élève en classe de terminale :
« Ça fait maintenant plus de trois ans que je ne suis plus vierge. J’aime beaucoup faire l’amour, mais je n’ai utilisé le préservatif que deux ou trois fois. D’abord, ça réduit le plaisir sexuel. Ensuite, certains disent que certains préservatifs contiendraient le virus du SIDA. Selon beaucoup de gens, cela ferait partie d’un business lucratif pour certaines institutions, qui mettraient en circulation des préservatifs contaminés pour maintenir leur activité. Vrai ou faux, je préfère m’en méfier. En plus, je préfère “manger la banane sans la peau” ; c’est ce qui est logique à mon avis. »

Mamady Cissé, professeur de physique :

« Peu importe sa forme, la contraception devrait être systématique dans les rapports sexuels. Mais aujourd’hui, 80 à 90 % des jeunes n’utilisent pas de préservatif. Moi-même, j’en utilisais avant, mais ma petite amie préférait qu’on s’en passe, alors j’ai arrêté progressivement. Maintenant, je préfère les rapports sans préservatif, même si c’est risqué. Pour moi, c’est ce qui a du goût. »

Le rôle des croyances culturelles et religieuses

En Guinée, la promotion du préservatif est également confrontée à l’influence des croyances religieuses et culturelles. Dans de nombreuses communautés, l’utilisation du préservatif est perçue comme une incitation à l’immoralité ou à la promiscuité. Cette perception alimente la stigmatisation, particulièrement parmi les jeunes, qui craignent parfois d’être jugés.

Fatoumata Binta Diallo, étudiante en première année :

« Un jour, je suis allée acheter un préservatif dans une boutique de mon quartier. Il n’y avait que le boutiquier, moi, et deux autres jeunes. À ma grande surprise, l’information est parvenue à mes parents, je ne sais pas comment ni pourquoi. Le lendemain, les gens me pointaient du doigt en disant que j’étais devenue une prostituée. Beaucoup pensent que le préservatif est immoral et réservé aux personnes ayant plusieurs partenaires. Depuis ce jour, je ne m’en soucie plus. »

Hady Bah :

« Souvent, je veux me protéger dans mes rapports intimes, mais dans mon quartier, il y a peu de points de vente pour les préservatifs. En plus, dès qu’on en demande en public, les gens se moquent de nous ou nous regardent bizarrement. À cause de toutes ces tracasseries, j’ai arrêté d’y penser. Aujourd’hui, je fais mes rapports sans préservatif et je suis tranquille. »

Enfin, certains rejettent les contraceptifs pour des raisons religieuses.

Oumou Koulssoumi Baldé, femme au foyer :
« L’islam ne cautionne pas les contraceptifs. Comme la masturbation, c’est interdit. Mon mari et moi n’y avons jamais recours. Il ne faut pas suivre les tendances occidentales et désobéir à notre Créateur. C’est dangereux. »

Une éducation sexuelle insuffisante

En Guinée, les programmes d’éducation sexuelle sont encore très peu développés. Dans les familles comme dans les écoles, les méthodes contraceptives restent un sujet tabou. Par exemple, l’hygiène intime et la gestion des règles sont souvent apprises “sur le tas” chez les jeunes filles. De leur côté, les campagnes de santé publique peinent à capter l’attention des jeunes, qui sont souvent plus influencés par les réseaux sociaux et les modèles culturels occidentaux.

Mesures à entreprendre

Pour pallier le faible recours aux contraceptifs en Guinée, plusieurs mesures doivent être prises :

Intensifier la sensibilisation, particulièrement auprès des jeunes, en utilisant des outils adaptés (spots publicitaires, campagnes de sensibilisation, etc.) pour déstigmatiser l’utilisation des contraceptifs.

Améliorer la disponibilité des contraceptifs, non seulement au niveau national mais aussi dans les régions et préfectures.

Introduire des programmes d’éducation sexuelle dans les établissements scolaires pour informer les jeunes sur les différentes méthodes contraceptives.

Impliquer les leaders religieux et communautaires dans les campagnes de sensibilisation, afin de favoriser un changement social.

Ces initiatives, bien menées, pourraient contribuer à un changement de comportement et à une adoption plus large des contraceptifs dans nos communautés.

Morlaye KÉÏTA 

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Quand la prostitution alimente la chaîne de contamination au VIH à Conakry https://prescrireguinee.info/2024/12/14/quand-la-prostitution-alimente-la-chaine-de-contamination-au-vih-a-conakry/ Sat, 14 Dec 2024 16:55:39 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1787 En Guinée, la lutte contre le VIH/SIDA reste un défi majeur. Selon les statistiques de l’UNICEF en 2023, 128 259 personnes vivent avec le VIH, dont seulement 69 % bénéficient d’un traitement antirétroviral. Si la stigmatisation et l’accès limité aux soins freinent les efforts de prévention, l’essor des complexes de prostitution, où la protection n’est […]]]>

En Guinée, la lutte contre le VIH/SIDA reste un défi majeur. Selon les statistiques de l’UNICEF en 2023, 128 259 personnes vivent avec le VIH, dont seulement 69 % bénéficient d’un traitement antirétroviral. Si la stigmatisation et l’accès limité aux soins freinent les efforts de prévention, l’essor des complexes de prostitution, où la protection n’est pas systématique, complique davantage la maîtrise de la chaîne de contamination.

Les bordels de Conakry : des lieux à haut risque

La rédaction de prescrireguinee.info, a mené une enquête dans plusieurs complexes de prostitution à Conakry pour comprendre les mesures (ou l’absence de mesures) de prévention contre le VIH/SIDA dans ces milieux.

Les travailleuses du sexe sont-elles dépistées lors de leur recrutement ?

Dans un complexe de prostitution situé dans un quartier populaire de Conakry, la gérante, Madame X, explique sous anonymat :

« J’avais instauré une règle de dépistage obligatoire pour toute nouvelle recrue. Mais cela a fait fuir presque toutes les filles. Beaucoup redoutent la stigmatisation ou ne veulent pas affronter une réalité difficile en cas de test positif. Pour maintenir mon activité, j’ai dû supprimer cette règle. »

Elle ajoute :

« Nous opérons dans la clandestinité, mais je pense que le dépistage devrait être une règle commune dans tous les bordels pour protéger les filles et les clients. Malheureusement, ce n’est pas le cas dans la plupart des complexes. »

Les rapports sexuels sont-ils protégés dans les bordels ?

une travailleuse du sexe d’une trentaine d’années et mère célibataire, raconte :

« Ici, le tarif est fixé à 25 000 GNF par passage, avec un préservatif obligatoire. La patronne prélève 5 000 GNF pour le préservatif qu’elle fournit et 10 000 pour la chambre. Cela ne nous laisse que 10 000 GNF par client. »

Cependant, cette règle est souvent contournée :

« Certaines filles proposent aux clients de payer un supplément de 5 000 à 10 000 GNF pour des rapports non protégés. Parfois, ce sont les clients eux-mêmes qui offrent jusqu’à 15 000 GNF en plus. Les besoins financiers sont tels que nous acceptons, malgré les risques. »

Les préservatifs suffisent-ils à prévenir le VIH/SIDA ?

Si l’utilisation de préservatifs est recommandée pour prévenir les infections, leur efficacité peut être compromise par des accidents, comme le souligne un client, Monsieur Y. :

« Les préservatifs peuvent se déchirer en plein acte, surtout sous l’effet de l’ivresse ou lors de rapports intenses. Cela expose à des blessures qui augmentent le risque de contamination. »

Il dénonce également le manque d’hygiène dans certains complexes :

« Les chambres sont souvent insalubres. On y trouve des cheveux, des objets personnels qui traînent, et des toilettes en mauvais état. Cela n’est pas rassurant. »

Prostitution à ciel ouvert : une menace pour la jeunesse

En dehors des bordels structurés, la prostitution s’exerce également dans la rue, les boîtes de nuit, les maquis et même dans des maisons inachevées. Dans ces milieux, les rapports sexuels sont généralement non protégés, comme l’explique un jeune motard habitué de ces pratiques :

« C’est une forme de prostitution bon marché, sans contraintes, qui attire surtout la jeunesse. Malheureusement, cela augmente considérablement le risque de propagation du VIH/SIDA. »

Une indifférence des autorités ?

La prostitution est omniprésente à Conakry : dans les motels, les maquis, les coins de rue et même des structures aménagées à cet effet. Pourtant, cette situation semble se dérouler sous le regard indifférent des autorités locales et nationales.

 

Avec l’objectif mondial d’éliminer le VIH/SIDA comme menace de santé publique d’ici 2030, la Guinée pourra-t-elle relever ce défi alors que la stigmatisation, le manque d’éducation sexuelle et l’essor de la prostitution non protégée demeurent des obstacles majeurs ?

Morlaye KÉÏTA

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Radiologie et imagerie médicale : une priorité pour améliorer le système de santé en Guinée https://prescrireguinee.info/2024/12/12/radiologie-et-imagerie-medicale-une-priorite-pour-ameliorer-le-systeme-de-sante-en-guinee/ Thu, 12 Dec 2024 20:31:31 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1774 La radiologie et l’imagerie médicale jouent un rôle crucial dans la médecine moderne, constituant des outils indispensables pour diagnostiquer, traiter et suivre de nombreuses pathologies. Cependant, en Guinée, cette discipline reste limitée par des défis majeurs, comme le manque d’équipements, la formation insuffisante des professionnels et l’inaccessibilité des services pour les populations à faibles revenus. […]]]>
Dr Mamadou Saliou BALDÉ

La radiologie et l’imagerie médicale jouent un rôle crucial dans la médecine moderne, constituant des outils indispensables pour diagnostiquer, traiter et suivre de nombreuses pathologies. Cependant, en Guinée, cette discipline reste limitée par des défis majeurs, comme le manque d’équipements, la formation insuffisante des professionnels et l’inaccessibilité des services pour les populations à faibles revenus.

Pour le Dr Mamadou Saliou Baldé, médecin au Centre de Radiologie et d’Imagerie Médicale (CRDIM-SARLU), l’État doit agir : « Il est essentiel de renforcer la formation des professionnels de santé et d’équiper nos hôpitaux pour répondre aux besoins de la population. »

Radiologie et imagerie médicale : qu’est-ce que c’est ?

Selon le Dr Baldé, « la radiologie est une branche de la médecine permettant de visualiser l’organisme et de poser des diagnostics précis, facilitant le travail des autres spécialistes. »

Elle inclut plusieurs techniques modernes :

Radiologie conventionnelle : Permet de détecter les fractures et déformations osseuses.

Échographie : Analyse des tissus mous, suivi des grossesses, détection des troubles vasculaires et cardiaques.

IRM et scanner : Détection de pathologies complexes comme le cancer à ses débuts, l’endométriose ou la sclérose en plaques.

Mammographie : Une avancée majeure dans le dépistage du cancer du sein. Ces outils permettent d’obtenir des images précises des organes, des tissus et des os, favorisant des diagnostics fiables et rapides.

Les bénéfices pour la population

1. Un suivi sécurisé des grossesses

Grâce à l’échographie, les malformations ou complications peuvent être détectées précocement, garantissant une prise en charge rapide des grossesses à risque. Cela réduit considérablement les risques pour la mère et l’enfant.

2. Un diagnostic précis et rapide

La radiologie réduit les erreurs médicales et permet d’orienter rapidement les patients vers les services appropriés. Elle élimine aussi le recours fréquent aux chirurgies exploratoires, évitant ainsi des interventions invasives.

3. Un outil pour les maladies chroniques

Elle joue un rôle clé dans le suivi des patients atteints de maladies graves comme le cancer, permettant une évaluation régulière sans interventions lourdes.

Les défis en Guinée

Malgré son importance, la radiologie reste confrontée à des problèmes majeurs en Guinée :

Manque d’équipements modernes : Les hôpitaux sont souvent sous-équipés, limitant les capacités diagnostiques.

Formation insuffisante : La spécialisation des professionnels est rare, faute de soutien financier ou de bourses d’études.

Coût élevé des services : Les examens sont souvent inaccessibles pour les populations les plus vulnérables.

Un appel à l’action des autorités

Dr Mamadou Saliou Baldé exhorte les décideurs à prendre des mesures concrètes pour améliorer la situation :

1. Investir dans la formation et la spécialisation des professionnels de santé, en octroyant des bourses et en renforçant les capacités des universités.

2. Équiper les hôpitaux et laboratoires avec des technologies modernes, notamment pour lutter contre des maladies comme le cancer du sein et du col de l’utérus.

3. Reconnaître et soutenir les initiatives locales, valorisant ainsi les acteurs qui contribuent à l’amélioration du système de santé.

« Accéder à des soins de qualité est un droit fondamental », rappelle Dr Baldé. En modernisant le système de santé, la Guinée pourrait non seulement réduire les décès liés à des maladies évitables, mais aussi freiner l’exode des talents médicaux.

 

La radiologie et l’imagerie médicale représentent une opportunité unique pour transformer le système de santé guinéen et offrir des soins plus accessibles et efficaces à tous.

Morlaye KÉÏTA 

610-120-805

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Santé : Fin des activités du 22e concours d’agrégation du CAMES en MHPOMVPA https://prescrireguinee.info/2024/11/13/sante-fin-des-activites-du-22e-concours-dagregation-du-cames-en-mhpomvpa/ Wed, 13 Nov 2024 10:39:47 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1765 La salle des congrès du Palais du Peuple guinéen a abrité ce mardi 12 novembre 2024 la cérémonie de clôture du 22e concours d’agrégation en MHPOMVPA (Médecine Humaine, Pharmacie, Odontostomatologie, Médecine Vétérinaire et Productions Animales) du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES). Cet événement a été marqué par la proclamation des résultats, suivie […]]]>

La salle des congrès du Palais du Peuple guinéen a abrité ce mardi 12 novembre 2024 la cérémonie de clôture du 22e concours d’agrégation en MHPOMVPA (Médecine Humaine, Pharmacie, Odontostomatologie, Médecine Vétérinaire et Productions Animales) du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES). Cet événement a été marqué par la proclamation des résultats, suivie de la remise des diplômes aux admis.

Après neuf jours d’examens minutieux et rigoureux des aptitudes des 371 candidats venus de 13 pays membres du CAMES, sous la supervision de 34 jurys composés de 174 membres, 326 candidats ont été agrégés au grade de « Maître de conférences » dans leurs spécialités respectives, dont 258 hommes et 68 femmes, soit un taux de réussite de 96,87 %.

Ces nouveaux maîtres de conférences viennent ainsi renforcer les unités d’enseignement et de recherche de rang magistral dans les universités, ainsi que l’élite médicale chevronnée dans les structures sanitaires des pays membres de l’espace CAMES.

Dans son allocution, le président coordinateur général des jurys, Pr Cissé Mohamed, a mis un accent particulier sur les devoirs des admis, les exhortant à l’humilité et à la sagesse. « Chers lauréats et lauréates, ce grade obtenu ne devrait pas vous faire dormir sur vos lauriers, mais au contraire vous encourager à donner le meilleur de vous-mêmes afin de rehausser notre système éducatif en général, et l’enseignement supérieur en particulier. Vous ne devez donc pas déserter les amphithéâtres et les laboratoires des universités. Vous avez l’obligation de continuer à transmettre le savoir, le savoir-faire et le savoir-être. Mettez-vous dès maintenant au travail pour faire de ce succès d’aujourd’hui un tremplin pour demain, guidés par l’humilité, la sagesse et le respect en toutes circonstances », a-t-il précisé.

Étant un mécanisme essentiel pour certifier les formations académiques et promouvoir la recherche scientifique dans des disciplines clés pour le développement de l’Afrique, le président par intérim du comité consultatif général du CAMES s’est réjoui de la qualité de l’organisation de ce 22e concours d’agrégation, placé sous le thème « Les innovations ». Il a déclaré : « Cette 22e session du concours d’agrégation du CAMES a été particulière, car elle a été la première session entièrement tenue en ligne. C’est l’occasion de saluer la prise de conscience généralisée des États membres et des institutions d’enseignement supérieur quant à l’importance d’adopter une nouvelle vision du développement numérique axée sur le renforcement multiforme des capacités des parties prenantes. »

Facinet Conté, président du comité d’organisation et représentant du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, tout en félicitant les membres du jury pour le temps et l’énergie consacrés à la conduite des évaluations, a encouragé les admis à contribuer à l’intégration académique dans l’espace CAMES. Il a déclaré : « Après neuf jours de réflexion, de présentations et d’échanges scientifiques enrichissants, permettez-moi d’exprimer mes vives félicitations aux membres du jury pour la qualité du travail accompli en un temps record. J’exprime également mes sincères félicitations à tous les admis pour leur consécration et les exhorte à mettre leurs connaissances et leur expertise au service du continent africain. Les conclusions de ces travaux contribueront sans aucun doute à améliorer la qualité des enseignements dans nos institutions d’enseignement supérieur et les soins dans nos structures sanitaires. »

Créé en 1968, le CAMES est une institution intergouvernementale regroupant dix-neuf pays d’Afrique francophone. Il organise chaque année ce concours prestigieux, qui permet de valider et d’homologuer des compétences académiques de haut niveau. Cette année, le prix André Gouazé pour la promotion de l’excellence professionnelle, récompensant le meilleur lauréat de chaque édition du concours d’agrégation des sciences médicales, a été décerné au Dr Kouassi Kouami de Côte d’Ivoire, qui s’est distingué en obtenant les premières places dans plusieurs spécialités de ce 22e concours d’agrégation en Médecine Humaine, Pharmacie, Odontostomatologie, Médecine Vétérinaire et Productions Animales (MHPOMVPA).

 

Morlaye Keita/prescrireguinee.info

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22e Concours d’Agrégation du CAMES : de nouvelles agrégations en médecine humaine obtenues par la Guinée https://prescrireguinee.info/2024/11/09/22e-concours-dagregation-du-cames-de-nouvelles-agregations-en-medecine-humaine-22e-concours-dagregation-du-cames-de-nouvelles-agregations-en-medecine-humaine-obtenues-par-la-guinee-par-la-guin/ Sat, 09 Nov 2024 12:29:46 +0000 https://prescrireguinee.info/?p=1740 À travers ce 22e Concours d’Agrégation du CAMES en médecine humaine, pharmacie, odontostomatologie, médecine vétérinaire et productions animales, lancé le 4 novembre dernier à Conakry, des médecins guinéens ont obtenu le grade de « Maître de Conférences » dans plusieurs disciplines de la médecine humaine. Il s’agit notamment de Dr Ousmane Aminata Bah, désormais Maître […]]]>

À travers ce 22e Concours d’Agrégation du CAMES en médecine humaine, pharmacie, odontostomatologie, médecine vétérinaire et productions animales, lancé le 4 novembre dernier à Conakry, des médecins guinéens ont obtenu le grade de « Maître de Conférences » dans plusieurs disciplines de la médecine humaine.

Il s’agit notamment de Dr Ousmane Aminata Bah, désormais Maître de Conférences agrégé en Radiologie – Radiodiagnostic et Imagerie médicale, de Dr Ibrahima Sory Barry, Maître de Conférences agrégé en cardiologie, de Dr Emmanuel Camara, Maître de Conférences agrégé en pédiatrie, de Dr Abdoulaye Touré, Maître de Conférences agrégé en anesthésie-réanimation,  de Dr Mariama Sadjo Diallo, Maître de conférences agrégée en Immunologie,  de Dr Labilé Togba Soumaoro Maître de conférences agrégé en chirurgie générale et de Dr Sidikiba Sidibé , Maître de conférences agrégé en épidémiologie, de Dre Boh Fant Diane, Maître de conférences agrégée en dermatologie vénérologie , de Dr Fodé Momo Soumah, Maître de conférences agrégé en Gynécologie Obstétrique , de Dr Mohamed Sid-dick Fadiga, Maître de conférences agrégé en Orthopédie Dento-Faciale , de Dr Mamadou Bissiriou Bah, Maître de conférences agrégé en Urologie-Andrologie , de Dr Demba Cissé également Maître de conférences agrégé en Urologie-Andrologie, de Dr Thierno Mamadou Oury Diallo, Maître de conférences agrégé en Urologie-Andrologie, et de Dr Fodé Lansana Camara, Maître de conférences agrégé en Chirurgie Viscérale.

Ces  distinctions renforcent la position de la Guinée dans la promotion et le développement de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation plus particulièrement en Guinée mais aussi en Afrique et dans les pays membres du CAMES.

Les maîtres de conférences en médecine participent à l’élaboration et à la transmission des connaissances, assurent la direction, le conseil et l’orientation des étudiants. Ils contribuent également au développement de la recherche fondamentale et appliquée, à sa valorisation ainsi qu’à la diffusion de la culture scientifique et à la coopération internationale.

Pour cette 22e édition, 356 candidats venus de 19 pays membres du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) et répartis dans différents domaines de la médecine participent à ce prestigieux concours annuel d’agrégation. Cette année, la Guinée a eu l’honneur d’organiser l’événement au sein de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, du 4 au 12 novembre.

 

Le CAMES, en tant que conseil scientifique, a pour mission d’assurer la promotion de la coopération culturelle et scientifique entre les États membres, de collecter et diffuser les documents universitaires et de recherche, de préparer les projets de conventions dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche, et de contribuer à leur application. Il coordonne les systèmes d’enseignement supérieur et de recherche afin d’harmoniser les programmes et les niveaux de recrutement dans les établissements des pays membres. Il joue également un rôle important dans la reconnaissance et la valorisation des diplômes d’enseignement supérieur en Afrique.

Prescrireguinee.info

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