Depuis l’arrestation des médecins qui avaient violé avant d’opérer une femme, du nom de M’mah SYLLA, dans une clinique clandestine à Enta, dans la commune de Matoto, les associations de médecins restent divisés sur la question de leurs appartenances au registre du corps médical guinéen. Si pour l’ordre national des médecins dirigé par le Professeur Hassane Bah, les mis en cause ne sont pas répertoriés au niveau de son institution, Dr Golé BEAVOGUI, président de la fédération nationale des cliniques privées, lui, pense tout au contraire.
Après avoir regretté et condamné cet état de fait posé par ces médecins qu’il considère d’ailleurs comme des « criminels », le président de la fédération nationale des cliniques privées dit détenir des preuves qui démontrent que ces médecins existent bien sur le registre des médecins en Guinée. « Nous avons mené des enquêtes pour l’enregistrement et nous avons trouvé que ce sont des jeunes médecins qui ont soutenu à la faculté de médecine de la République et qui sont enregistrés bel et bien. J’ai toutes les preuves à l’ordre national des médecins » assure t-il.
Pour le médecin, cette « défaillance émane plutôt de Professeur Hassane Bah » à qui, il accuse d’être « illégitime » et d’avoir refusé de s’assumer « Cet ordre n’existe plus aux yeux de tous les médecins guinéens. Son mandat est épuisé depuis 2004. Il n’y a que deux personnes illégales qui le dirigent depuis toutes ces années alors qu’ils doivent être au nombre de 13 membres composés de juristes, d’avocats et de médecins » fait-il savoir, avant d’accuser davantage ce dernier comme le seul qui empêche à l’ordre national des médecins de mener son combat de « moralisation, de probité et de l’exercice de la profession médicale »
L’autre raison qui occasionne des cas de viol dans les espaces médicaux selon certains experts, c’est bien l’abondance des cliniques clandestines, non agréés qui polluent la capitale. Une situation qui, pour le moment, semble être au-dessus de la vigilance des autorités sanitaires du pays. Pour faire face à cette clandestinité, Dr Golé BEAVOGUI nous apprend que la fédération qu’il dirige avait déjà proposé aux autorités de la transition, la mise en place d’une direction nationale au sein du ministère de la santé « qui permettra de poursuivre cas par cas la réforme qu’on a envisagé dans le mémorandum que la fédération a présenté » au CNRD. Donc, ajoute-t-il « Le président Mamady DOUMBOUYA avait approuvé cette demande. Nous attendons le décret pour son applicabilité »
En guise de conclusion, Dr Golé BEAVOGUI dit être navré de la situation de M’mah SYLLA mais se montre toutefois confiant de son rétablissement « j’ai été voir la dame à l’hôpital. Ces genres d’intervention, si c’est bien équipé, peuvent porter fruits. J’ai confiance à la médecine » place t-il
Aliou Nasterlin pour prescrireguinee.info mail: lioudi29@gmail.com tél; 620235295