PROMOTION DE LA SANTE SEXUEL ET REPRODUCTIVE
Le déficit de communication entre parents et enfants sur la sexualité, le mariage précoce et forcé des jeunes filles, la stigmatisation des adolescentes utilisatrices de méthodes contraceptives, la discrimination et le mauvais accueil des jeunes désireux d’utiliser les méthodes contraceptives dans les structures sanitaires, voilà autant de difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes sur l’accès aux services de santé sexuel et reproductif en Guinée où les infections sexuellement transmissibles (IST), le VIH/SIDA les grossesses non désirées, les violences basées sur le genre et les inégalités entre les sexes continuent de présenter des risques graves pour le bien-être des adolescents.
Garantir le droit de la santé sexuelle et reproductive c’est participer à l’autonomisation des femmes et des filles, des adolescents et du bien-être familial. Mais malheureusement, de nombreux individus, en particulier les jeunes femmes et adolescents et adolescentes, rencontrent des difficultés pour obtenir des informations fiables sur la santé de la reproduction et pour accéder à des services de qualité.
Pour pallier à ces problèmes, la rédaction de prescrireguinee.info a tendu son micro aux ONG militantes en faveur du DSSR. Fatimatou DIALLO, est membre du Réseau Africain des Jeunes Adolescents en Population et Développement (Afriyan Guinée). Pour elle, il est crucial de doter les adolescentes et jeunes, des connaissances et de compétences qui leur permettent de faire des choix de vie responsable. Pour se faire, elle plaide en faveur de l’intronisation du programme de Droit de la Santé Sexuel et Reproductif dans les établissements d’enseignement primaires et secondaires du pays afin de mieux préparer les adolescentes et les jeunes à une vie sûre, productive et épanouissante à bas âge.
« En ce qui concerne l’amélioration des connaissances des jeunes et des jeunes filles en particulier, la première option sur laquelle ou nous on s’appui, c’est l’intégration des programmes DSSR l’éducation complète sur la sexualité dans les curricula d’enseignement. Ce qu’il faut savoir, est que ces curriculas d’enseignement complète de la sexualité, sont établies selon le contexte de notre pays et en fonction de l’âge. Ce sont des thématiques bien précises, des modules sur la puberté, le développement du corps de l’enfant etc.
Cette intronisation serait un grand atout. Parce que à partir du moment où les enfants sont informés à l’école, nous estimons que se sont des informations fiables. Donc à bas âge, ils peuvent déjà acquérir des connaissances qui peuvent leurs permettre d’avoir une sexualité vraiment épanouie ».
L’autre obstacle lié à l’accès des jeunes et adolescentes aux services de soins de santé sexuel est l’inadaptation des structures de santé aux besoins à leurs besoins, souligne Fatimatou DIALLO. « Les centres qui existent chez nous ne sont pas adaptés aux besoins des adolescentes et des jeunes. Si je prends un centre de santé fréquenté majoritairement par des personnes âgées, en tant que jeune, il aura honte de s’y rendre pour ne rencontrer un parent ou une connaissance là-bas pour bénéficier d’une méthode de contraception, parce que la communauté voit cela d’un mauvais œil. A Conakry, nous avons qu’un seul centre convivial et qui réponds aux besoins des jeunes, c’est la bleue écoute située dans l’enceinte de la Blue-zone de Kaloum ».
Tous les individus doivent jouir de leurs droits en termes de santé sexuelle et reproductive et bénéficier d’un accès universel à des services intégrés et de qualité, sans exclusion, ni discrimination, ni stigmatisation. C’est pourquoi notre interlocutrice interpelle certains prestataires de santé en ces termes « un adolescent qui a besoin d’un préservatif et qui se rend dans un centre de santé pour s’en procurer mais rencontre un prestataire qui lui le refuse soi-disant qu’i es enfant, et qu’il n’a pas droit à un préservatif. C’est un problème. Pour moi, Un personnel de santé qualifier n’a pas le droit de rejeter une adolescente ou un jeune qui est aller au centre pour bénéficier de ses droits en matière de Santé Sexuel et Reproductif. Donc ça aussi, ce sont des difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes. Donc les prestataires doivent faire preuve de promptitude et avoir une très grande flexibilité envers les adolescentes et les jeunes. Parce qu’à partir de 14 ans, l’adolescents a droit de réclamer un produit de contraceptive » a martelé Fatimatou DIALLO.
Les droits de la santé sexuels et reproductifs sont des droits humains. Ils nous permettent de faire des choix concernant notre vie et nos relations personnelles, de décider d’avoir ou non des rapports sexuels, du moment de ces rapports et de notre partenaire, de nous protéger contre les maladies sexuellement transmissibles, le VIH, et de jouir de notre sexualité sans discrimination, de contrainte ou de violence.
Chérif Moulay pour prescrireguinee.info
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