Burkina Faso : La CO.SOU.SA réclame Un arrêt immédiat des expérimentations en cours sur les moustiques génétiquement modifiés mises en œuvre par le projet Target Malaria.
La coalition burkinabè pour la souveraineté sanitaire( CO.SOU.SA) a exprimé son mécontentement et son désaccord face au projet tarquet malaria actuellement en exécution au pays des hommes intègres(Burkina Faso) .
C’est À travers une conférence de presse tenue samedi 09 mars à Bobo dioulasso et sous le thème : stop à l’expérimentation des moustiques génétiquement modifiées. Nous ne sommes pas des cobayes !
L’objectif recherché est celui de mobiliser le maximum d’organisations de la société civile des ” hauts bassins “, zone dans laquelle est implanté le projet tarquet malaria dépuis 2016 afin de dire non et demander l’arrêt pure et simple des expérimentations dudit projet que la CO.SOU.SA qualifi de dangereuses et hasardeuses. Cette coalition voit en ce projet, une menace sanitaire et environnementale pour les populations locales.
Implanté dans la ville de Bobo dioulasso avec l’appui de l’Institut de Recherche en sciences de la santé (IRSS) et sous prétexte de lutter contre le paludisme en Afrique subsaharienne notamment au Burkina en réduisant les foyers des moustiques vecteurs du paludisme à travers une technologie révolutionnaire, le projet target malaria est un consortium dont les financements proviennent principalement de la fondation Bill et Mélinda Gate.
Seulement, selon cette coalition pour la souveraineté sanitaire ( CO.SOU.SA ) qui ne voit pas le projet sous le même angle, et dans son <<Projet de déclaration liminaire>> qui a servit de discours d’ouverture à ladite conférence de presse de riposte qui a mobilisé journalistes et acteurs de la société civile samedi dernier :
<<ces expérimentations en cours du projet target non nullement pour objectif de lutter contre le paludisme comme leurs porteurs essaient de le faire croire. La modification génétique de moustiques, et en définitive, le forçage génétique qui est l’étape ultime recherchée permettront aux firmes internationales, notamment celles dirigées par Bill Gates de mettre au point des biotechnologies dangereuses pour la souveraineté alimentaire et sanitaire des populations, notamment africaines>>>.
D’après cette coalition de la société civile burkinabè, les expérimentations menées au Burkina Faso par le projet Target Malaria ne sont pas en phase avec la législation du pays, en l’occurrence la Loi n° 064-2012/AN du 20 décembre 2012 portant régime de sécurité en matière de biotechnologie, et les conventions internationales que le Burkina Faso a ratifiées notamment le Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques et que le respect de l’obligation du consentement libre et éclairé des populations avant tout déploiement en milieu ouvert n’a pas été observée dans le cadre du projet Target Malaria. La coalition reproche d’ailleurs le consortium d’avoir osé faire un premier lâcher en 2019 dans le village de Bana malgré l’opposition d’une frange de la population.
Raisons pour lesquelles la CO.SOU.SA dans le but de défendre les droits et protéger la santé et l’environnement de la population Burkinabé et plus particulièrement celle de Bobo dioulasso dit catégoriquement non a ce projets et à ses expérimentations en réclamant les points suivants au cours de sa conférence de presse :
<< Nous demandons: Un arrêt immédiat des expérimentations en cours sur les moustiques génétiquement modifiés mises en œuvre par le projet Target Malaria ; Un moratoire sur les organismes génétiquement modifiés dans notre pays globalement, et singulièrement sur le niébé ; La promotion et la généralisation des pratiques agroécologiques qui sont respectueuses de l’environnement, de la santé humaine et animale à travers la mise à l’écart des engrais chimiques et des pesticides de synthèse >>.
Ainsi, la coalition pour la souveraineté sanitaire (CO.SOU.SA) craint des retombées négatives dans un futur plus ou moins proche si le Burkina s’entête à poursuivre sur le chemin emprunté avec les moustiques génétiquement modifiés.
Morlaye KEITA pour prescrireguinee.info E-mail :prescrireguinee@gmail.com
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