GUINÉE: COUP D’OEIL SUR LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES AFFECTÉES PAR LE VIH/SIDA.
À l’instar des autres pays du monde, le VIH/SIDA devenu une infection chronique fait également des victimes en Guinée. Seulement, à la différence des autres, l’État Guinéen semble indifférent face à cette réalité. Peu d’actions sons menées dans le sens d’une prise en charge éfficace et de l’amélioration des soins apportés aux personnes atteintes du SIDA.
En Guinée on compte environ 120 000 personnes séropositives, soit environ 1,7 % des habitants du pays (ONUSIDA, 2019). En 2018, on dénombrait 4 300 personnes mortes du Sida en Guinée. Parmis les personnes atteintes, seulement un quart reçoit des traitement antirétroviraux, notamment en raison des fréquentes ruptures de stocks dans nos structures sanitaires.
Dans les hôpitaux soutenus par Médecins Sans Frontières, l’association recense des taux de mortalité très élevés, qui peuvent atteindre 40 %, parmi ses patients. Ils arrivent en effet souvent à un stade extrêmement avancé de la maladie.
Chose qui ne semble pas inquiéter notre ministère de la santé parce que 90% des efforts consentis pour remidier à ce problème sont ceux de MSF (Médecins Sans Frontières qui:
soutient les activités de prise en charge des personnes affectées par le VIH/Sida en Guinée, à Conakry et régions. En offrant une prise en charge aux personnes affectées par le VIH/Sida dans six centres de santé du ministère de la Santé à Conakry, suivi d’un soutien psychosocial, le traitement des infections opportunistes, des formations pratiques et de l’accompagnement au personnel de santé notamment. L’association a mis en place avec succès une stratégie de renouvellement appelée R6M, qui consiste à donner aux patients stables un stock de traitement ARV pour six mois, contre un seul mois auparavant.
En novembre 2016, Médecins Sans Frontières ouvre en collaboration avec le ministère de la Santé un hôpital à Conakry, dédié aux personnes séropositives atteintes du sarcome de Kaposi et de la méningite à cryptocoque, et travaille également à l’amélioration de la qualité des soins.
En 2018, MSF lance un programme dans le cadre duquel les patients stables bénéficient d’un renouvellement de médicaments et de contrôles tous les six mois plutôt que tous les mois, ce qui contribue à réduire l’impact de la stigmatisation et à améliorer l’adhésion au traitement. MSF a également contribué à approvisionner la pharmacie nationale en médicaments ARV.
La question qui se pose c’est où est l’État Guinéen dans tous ça ? Est-ce qu’ une simple adresse à la nation avec d’improbables stratégies de riposte suffisent à éradiquer, sinon réduire le taux de prévalence du Sida en Guinée ? Non! Il faut des actions concrètes et tout de suite.
Selon l’ONUSIDA, 770 000 personnes sont mortes du SIDA à travers le monde en 2018.
Morlaye KEITA tel: 662136074